Les entrepreneurs algériens du secteur du bâtiment revendiquent à ce que «les pouvoirs publics accordent plus d'importance à l'entreprise nationale». C'est ce qu'ont demandé les membres du conseil national de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (Uneb) à l'issue de la réunion de son conseil national qui s'est tenue hier à Alger. Lors de cette rencontre présidée par le président du conseil, en l'occurrence M. Gasmi Salim, il a été revendiqué plus «de considération et de respect à l'égard de l'entreprise algérienne qui peut relever le défi du logement». «Les entreprises nationales sont disposées à accroître et développer leurs capacités de production afin d'améliorer leur contribution à la réalisation du programme public du BTPH pour peu que les pouvoirs publics garantissent les conditions nécessaires à l'amélioration de leur environnement notamment l'accès au financement, ont affirmé des professionnels du secteur», a déclaré M. Gasmi. L'Uneb qui s'apprête à tenir son congrès national considère que «l'outil national, capable de réaliser actuellement les bâtiments de taille moyenne (5 à 7 étages), pourra prendre en charge des projets de grande envergure à condition de bénéficier de facilitations notamment l'accès au financement». Au nombre de 35 000 PME opérant dans le secteur du BTPH, «ces entreprises, ajoute-t-on, sont aujourd'hui confrontées aux contraintes liées à leur financement et à l'application effective du programme national de mise à niveau bloqué au stade de diagnostic». M. Gasmi a appelé, à ce titre, les pouvoirs publics à évaluer les résultats de ce programme entamé en 2010 et qui reste, selon lui, limité au stade de diagnostic, tout en ajoutant que «l'entreprise algérienne a besoin d'outils de production et de méthodes de gestion modernes pour réduire les délais de réalisation et améliorer la qualité des constructions, a souligné le président de l'Uneb». S'agissant des projets confiés aux entreprises étrangères, l'Uneb considère que «ces dernières ne sont pas en mesure de les réaliser toutes seules sans recourir à leurs homologues algériennes (privées et publiques) dans le cadre de partenariats ou de contrats de sous-traitance». L'Uneb est sortie avec d'autres recommandations lors de son conseil national. Elle propose, ainsi, la création d'un observatoire national de construction et demande l'accélération de l'application des recommandations de la dernière tripartite concernant notamment la décision de l'échelonnement des dettes et l'allègement des procédures pour l'obtention du permis de construction.