La participation des entreprises nationales dans la réalisation des projets du secteur de l'hydraulique sera facilitée. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui a reçu jeudi le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), affichera une disponibilité en ce sens. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) Poursuivant le cycle de rencontres avec les membres de l'exécutif, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, a été reçu jeudi dernier par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. L'opportunité pour la délégation conduite par Ali Haddad d'expliciter les contraintes que rencontrent plusieurs entreprises nationales en charge de la réalisation de projets du secteur. Outre les difficultés liées à l'expropriation, le manque d'implication des collectivités locales, les lourdeurs bureaucratiques, l'absence ou l'insuffisance de la maturation des études, ce qui induit des retards et pénalise les maîtres d'œuvre, les représentants du FCE ont bien déploré la déconsidération de l'outil national. Un outil longtemps déconsidéré, discrédité par rapport aux sociétés étrangères, relèvera Ali Haddad qui observe que la part des entreprises nationales ne dépassait guère les 10%, voilà une décade. En outre, les entreprises de réalisation essentiellement privées sont marginalisées, écartées de facto de la participation aux projets du secteur de l'hydraulique ou celui des travaux publics et du bâtiment. Ainsi, des entreprises qualifiées dans les travaux publics, classées aux catégories 8 ou 9, ne peuvent obtenir des marchés du secteur des ressources en eau, des opérateurs sont souvent écartés à cause d'un seul terme du cahier des charges, a-t-on constaté lors de la réunion. «Des instruments, des garde-fous ont été mis en place pour que l'entreprise algérienne soit discréditée», dira lors d'une conférence de presse Ali Haddad. Soucieux d'un meilleur «repositionnement» de l'entreprise algérienne, le président du FCE relèvera néanmoins que «l'administration nous écoute mieux maintenant». D'où l'opportunité de revoir les cahiers des charges, de renforcer et faciliter davantage la participation des entreprises privées et publiques aux projets infrastructurels, développer la sous-traitance et limiter le recours aux opérateurs étrangers au seul domaine de l'expertise, plaide-t-on. Un plaidoyer ainsi bien accueilli par le ministre des Ressources en eau qui, assurera le président du FCE, «s'est engagé à revoir» le dispositif régissant la passation des marchés et «a affiché une volonté extraordinaire à accompagner les entreprises». En ce sens, Hocine Necib s'est déclaré «très satisfait» de cette rencontre, la première du genre et qui impulse une dynamique de concertation et de mise en synergie voulue favorable aux entreprises nationales. A ce titre, le ministère des Ressources en eau et le FCE ont convenu de la création d'une commission mixte qui aura pour mission notable d'élaborer un plan d'action pour renforcer la participation des entreprises nationales, recenser les contraintes dont elles pâtissent et leur trouver des solutions... Il s'agira ainsi d'œuvrer à faciliter l'implication des entreprises nationales et d'améliorer les procédures, relèvera Hocine Necib, affichant ainsi une grande disponibilité à concrétiser cet objectif. L'opportunité pour le ministre des Ressources en eau de considérer le «rôle prépondérant» des entreprises nationales du BTPH dans le processus de développement socioéconomique, d'appeler à encourager le développement du partenariat et à stimuler l'intégration industrielle locale. C. B. Les barrages sont remplis à près de 73% Le taux de remplissage des barrages en activité a atteint près de 73% (exactement 72,88%), indiquait jeudi le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui évoque la forte pluviosité constatée ces derniers jours. Ainsi, le volume d'eau emmagasiné a atteint les 5 milliards de mètres cubes au niveau des 65 barrages opérationnels. Une dizaine de barrages ont enregistré des taux de remplissage de l'ordre de 100%, indiquera le ministre qui relève certes que deux barrages situés dans les wilayas de Bordj-Bou-Arreridj et Souk Ahras sont en situation de «déficit», avec des taux de 31% et de 36% respectivement. Un déficit qui devrait néanmoins être compensé dans les prochaines semaines, un «épisode neigeux» étant attendu en février prochain, observe Hocine Necib.