La Banque d'Algérie prépare une instruction exigeant des banques d'étoffer leur réseau. Laksaci explique que cette directive vise l'amélioration de l'accès aux services bancaires. Il sera également demandé aux banques de promouvoir de nouveaux produits d'épargne et des crédits. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les banques seront sommées d'ouvrir davantage de guichets dans les zones rurales et les centres urbains non pourvus de guichets bancaires. Le gouverneur de la Banque d'Algérie explique que l'instruction en question permettra d'assurer à tous les usagers un meilleur accès aux services. Il s'exprimait à l'occasion d'une conférence sur le financement des PME et l'inclusion financière dans le Maghreb, organisée par l'Association des banques et des établissements financiers (Abef) et l'Union des banques maghrébines (UBM). A cette occasion, les participants ont mis l'accent sur la nécessité du système financier algérien de déployer plus d'efforts pour le financement de l'économie nationale. Impossible cependant d'y arriver sans modernisation du système de paiement et la densification des réseaux des banques. Laksaci considère que beaucoup restait à faire pour le développement de l'activité des crédits aux PME au niveau des banques et établissements financiers. Statistiques à l'appui, il a fait savoir que les années 2012 et 2013 avaient été marquées par la mise en œuvre des mesures de soutien financier de l'Etat aux PME. Les crédits alloués par les banques algériennes ont représenté 44,2% du PIB hors-hydrocarbures en 2013 contre 40,6% en 2012 et 2011. Le montant des crédits accordés par les banques publiques aux PME et aux très petites entreprises (TPE) dans le cadre des dispositifs Ansej, Angem et Cnac, a atteint 499,7 milliards de DA en 2013 contre 362,4 milliards de DA en 2012, soit une progression de 380%. D'un autre côté, le nombre de guichets de banque a connu une légère progression passant à 13,1 agences par population de 100 000 personnes en 2013 contre 12,7 en 2010. En dépit de cette progression, le président du conseil d'administration de l'UBM estime que l'Algérie devait intensifier son réseau bancaire pour couvrir les grands centres urbains mais également les régions les moins favorisées. Il plaide également pour la mise en place de modes de financement et des microcrédits pour les petites activités pour permettre aux petits investisseurs d'accéder à la sphère économique. Une analyse partagée par le président de l'Abef, Boualem Djebbar, qui considère que le développement du réseau bancaire comme un outil pour favoriser et promouvoir l'inclusion financière.