Par Arris Touffan Sellal s'avère un excellent client pour la satire. Notre monsieur petites blagues, volontaires ou pas, se distingue dans l'opinion non par la foudroyante compétence technocratique de sa gouvernance, pas plus que par sa sagesse politique de dirigeant, mais par les mots qu'il distille. Gentiment décalés. Facilement féroces. Pitoyablement empruntés à la langue de bois. Pathétiquement comiques. On a l'impression que Sellal est un humoriste, pas un Premier ministre et qu'il fait du spectacle et pas de la politique. Pourtant, ceux qui le connaissent – ou l'ont connu dans le temps – attestent que s'il est porté sur les blagues, Sellal n'en est pas moins un homme cultivé et compétent. Pourquoi joue-t-il alors à l'apprenti comique ? Dans ce cas, je suggère qu'on nomme Fellag Premier ministre, en vertu du théorème de Coluche. Puisque de toutes façons, on est gouvernés par des rigolos, autant que ce soit par des professionnels. A. T.