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Felwine Sarr, écrivain sénégalais
«Tuer le gourou, dépoussiérer l'héritage et désacraliser le passé»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 03 - 2015


Entretien réalisé par Sarah Haidar
Economiste de profession, écrivain passionné et musicien à ses heures, Felwine Sarr incarne sans doute l'une des expériences littéraires les plus intéressantes de ces dix dernières années.
Auteur de trois romans dont le premier, Dahij (Gallimard, 2009), est une intense quête de sens motivée par l'envie d'écrire «comme par débordement, par excès», ce libre penseur sénégalais a participé à la 5e Rentrée littéraire du Mali, où il a co-animé entre autres la conférence inaugurale autour du thème «Oser réinventer l'avenir». Dans cet entretien, il présente sa vision d'un avenir africain construit à partir d'une rupture radicale tant avec les recettes importées qu'avec les pères fondateurs. Felwine Sarr prône une libération totale et audacieuse des esprits sans laquelle le continent ne peut envisager une quelconque sortie de crise.
Le Soir d'Algérie : Il existe un certain décalage entre votre formation et votre profession d'économiste et le style débridé et poétique de vos romans. D'où vient cet étrange équilibre entre la rationalité académique et la folie créatrice ?
Felwine Sarr : L'économie est ma discipline, mon travail ; elle a donc une fonction bien précise dans ma vie. Quand j'ai fini mes études, j'ai choisi une carrière universitaire dans ce domaine car je trouvais que c'était une grille de lecture intéressante de la réalité, surtout dans un continent dit en retard économiquement et où il y a un certain nombre de défis à relever. J'ai l'absolue certitude qu'une sensibilité littéraire n'a rien à voir avec les études que l'on fait ni le métier qu'on choisit. Je pense que les gens ont tendance à assigner les individus à résidence et pensent que leur fonction est censée usurper leur être. Certes, je fais et j'enseigne l'économie mais ma réalité intime et profonde n'est pas celle d'un économiste ; depuis mon adolescence j'ai une sensibilité très marquée à la littérature ; et j'ai ressenti très tôt et de manière impérieuse le besoin d'être dans un acte d'écriture. J'ai des préoccupations qui sont liées à ma trajectoire individuelle, mon écriture est l'expression intime d'un univers fait d'obsessions et de mystères, ce qui explique aisément le fait que ce que j'écris soit totalement déconnecté de ce que je fais dans mon travail.
Que répondez-vous à ces nombreuses personnes qui ont tendance à demander à l'écrivain africain d'être témoin de son temps, un éveilleur de consciences et un passeur de mémoire et d'héritages et qui n'apprécient pas beaucoup les expériences purement littéraires ou pour ainsi dire «apatrides» ?
La littérature africaine d'expression française est née dans un grand geste d'émancipation. Les premiers textes des figures tutélaires de notre littérature incarnaient la revendication du droit à une autodétermination, une liberté, une culture et une civilisation. Mais vous ne verrez sous aucun ciel qu'on impose à des écrivains européens, chinois ou russes des thématiques, comme si la littérature était un syndicat. La littérature est un acte d'extrême liberté et je trouve dommage que les écrivains africains ne soient reconnus qu'à travers leurs thématiques sans aucun intérêt aux esthétiques qu'ils proposent alors que fondamentalement ce qui est intéressant dans une démarche littéraire, c'est la construction idiomatique d'une singularité. Je pense que les écrivains doivent tout simplement défendre leur droit à la création. Certes, en tant qu'être social, je ne peux totalement me détacher de mon contexte, lequel transparaît dans mon écriture, que je le veuille ou pas, mais je pense que l'élan créateur c'est d'abord le désir de faire entendre une voix singulière. Cette dernière s'inscrit forcément dans une histoire individuelle et une sensibilité, et elle se formalise dans une esthétique. Il n'y a pas de thème ni de problématique qui me soient a priori imposés mais si une question me touche à tel point que j'éprouve le besoin d'écrire dessus, je le ferai. Cela dit, je sens qu'il y a aujourd'hui une génération d'écrivains qui abordent l'acte d'écriture sans complexe...
Ce type de littérature-témoignage a également été encouragé par le milieu éditorial français (naguère passage quasi obligatoire pour se faire connaître) dont la vision exotique de l'Afrique n'est plus à présenter...
C'est effectivement un élément important de l'explication de ce phénomène : les éditeurs ont des attentes et souvent des formes d'assignation à résidence en ce qui nous concerne. Ils visent un lectorat qu'ils nourrissent à une certaine forme d'exotisme et de misérabilisme et à un certain nombre de clichés sur le continent. Celui-ci souffre d'un grand déficit d'images et c'est pourquoi on demande souvent aux écrivains africains d'être les promoteurs de cette image.
Cette démarche est censée être plus crédible puisque ce sont nos voix qui parlent de l'Afrique ; or, ce sont des voix que l'on nous prête... Je pense que l'écrivain qui décide de prendre vraiment la parole a une conscience minimum des enjeux du langage et du discours et que sa lutte consiste à trouver des espaces dans un métarécit qui lui offre la liberté de dire ce qu'il a envie de dire.
C'est donc à l'écrivain d'assumer cette volonté, d'être prêt à renoncer à l'édition si celle-ci lui exige trop de concessions sur son verbe, de ne pas être un simple auteur pressé d'être publié par une maison prestigieuse au prix de grands compromis imposés par une voix dominante dont on a envie qu'il soit le relais. Si on a assez réfléchi aux raisons qui nous poussent à écrire, on essaierait d'être le plus authentique possible, quitte à être publié chez un petit éditeur au départ car il ne faut pas céder aux sirènes du succès rapide, lequel est toujours assez ambigu par ailleurs. Je pense que dans ce domaine, les individus sont renvoyés à leur propre éthique intellectuelle...
Mais cette démarche peut également être revendiquée par de nombreux écrivains pour qui l'héritage africain, avec tous ses personnages typiques, représente une richesse à la fois patrimoniale et littéraire. En tant qu'éditeur et libraire à Dakar, trouvez-vous que la production contemporaine tend à s'affranchir de ces codes établis de la littérature africaine ?
Quelques jeunes auteurs que je suis arborent un discours d'une radicale liberté et nouveauté.
Les grands stéréotypes et poncifs dont vous parlez représentent pour eux une Afrique qui de toutes les manières ne reflète plus leur vécu. Quand ils veulent ne serait-ce que restituer leur temps et leur moralité à eux, ces figures-là ne sont plus aussi importantes. Ils ont autre chose à dire... Donc, oui, je sens bien une césure entre les générations sur un certain nombre de figures rhétoriques, un certain type d'écriture, certaines préoccupations, etc. Concernant le style, pour l'instant, les formes sont encore classiques, il n'y a pas une grande révolution esthétique. Ces jeunes auteurs sont encore dans des schémas narratifs établis et je pense que cela est dû en grande partie aux contraintes de l'édition qui s'ouvre rarement à des ruptures stylistiques quand il s'agit d'un jeune écrivain. Cela dit, je pense que lorsque ces personnes auront acquis un statut, elles s'autoriseront beaucoup plus de liberté mais il faut également qu'il y ait des éditeurs qui osent et créent une dynamique susceptible de faire naître une nouvelle esthétique en Afrique.
Lors de la conférence inaugurale de la Rentrée littéraire du Mali, vous vous êtes démarqué des autres intervenants en préconisant une rupture radicale avec les pères fondateurs et en appelant à «tuer le gourou» afin d'inventer un avenir où l'individu reprend ses droits. Mais cette «recette» ne risque-t-elle pas d'engendrer en Afrique cet individualisme égoïste et déshumanisé qui sévit déjà en Occident ?
Je suis absolument contre une société individualiste. A contrario, je suis pour l'individualité et l'individuation : le fait que l'individu existe dans le groupe, qu'il puisse être créatif et créateur. Je pense que l'individu et le groupe, c'est la mer et la vague : celle-ci tend toujours à s'élever au plus haut mais sans jamais se détacher de la matrice. Dans mon intervention, je disais que pour inventer quelque chose de totalement neuf, il faut savoir s'affranchir des origines, d'un certain nombre de figures tutélaires, d'une mentalité de référent aliéné qui est prépondérante dans nos sociétés, qui a certes ses avantages mais qui a aussi l'inconvénient d'avoir bridé des élans novateurs, bloqué une parole qui devait circuler et de n'avoir pas permis d'utiliser au mieux toutes les ressources créatrices du groupe. J'en veux pour exemple simple ces espaces où on libère la parole et le geste des enfants, où on leur permet toutes les folies et où la création finira donc par germer. Au contraire, les espaces où les enfants doivent se taire quand les adultes parlent, où le monde des aînés domine celui des jeunes alors que le premier est sur le point de disparaître et que le second est en train de naître, n'ont jamais produit des propositions innovantes. Nous sommes donc dans ces problématiques-là : la nécessité de passer au tamis nos rapports à la tradition dont on peut faire une force structurante mais dans un double-mouvement, celui d'un dégagement des horizons. Les héritages ne sont importants que si on se les incorpore et les inscrit dans une dynamique qui va au-delà d'eux. Ce ne sont pas des totems que l'on doit adorer ni des recettes intemporelles car ce patrimoine d'aujourd'hui a lui-même été une innovation de son époque et c'est la dynamique du groupe qui en a fait un héritage. Pour le monde à venir, il faut de nouveaux sentiers mais aussi une double «indiscipline». Certes, il ne s'agit pas de faire table rase ni de renier le passé car nous sommes tous issus de quelque part ; il s'agit de voir simplement ce qu'il y a de fécond et de vital dedans et de dépoussiérer tout le reste. Pour cela, on ne peut pas toujours s'accrocher aux référents et aux figures récurrentes, qu'elles soient culturelles ou politiques. Le fait est que pour le moment, le seul référent qu'on propose à nos jeunes, on le puise cinquante ans en arrière et c'est là le cœur du problème : c'est comme si nous étions gouvernés par des morts ! Nous sommes dans une forme d'entêtement rétrospectif alors qu'en principe, c'est une vision de l'avenir qui doit nous faire agir dans le présent. Au lieu d'être déterminés par l'avenir que nous nous donnons, nous le sommes par le passé, ce qui dénote d'une certaine paresse intellectuelle et d'un manque total d'élan progressiste. Ces «pères fondateurs» ont apporté des réponses qui ont leur validité dans leur contexte mais on ne peut en faire des absolus ni les transposer à notre contexte à nous. Nous devons apporter des réponses nouvelles à des questions nouvelles et nous poser des questions essentielles : qui sommes-nous ? Et surtout, qui voulons-nous être ? Je considère, pour ma part, que mon identité n'est pas derrière moi mais devant moi ; elle est à construire.
De quels type de révolution peut-on parler pour l'Afrique ? Prendrait-elle la forme d'un renversement des systèmes politiques ou bien celle, plus complexe, d'une transformation des mentalités ? Laquelle est la plus urgente aujourd'hui ?
Je dirais que les deux sont d'égale urgence. Je crois à la nécessité d'une démocratisation de notre continent mais quand je dis «démocratie», je ne pense pas aux élections ni au système formel du vote, mais à des espaces où toutes les énergies sont libérées et où se mettra en place une gestion de nos problématiques et de nos conflits à laquelle participeront toutes les forces vives dont on aura permis l'épanouissement. C'est à nous maintenant d'inventer les formes politiques adéquates pour faire émerger tout cela : nous ne sommes pas obligés de répéter ou de répliquer mais plutôt faire en sorte que dans nos espaces sociaux toutes les énergies puissent s'exprimer et contribuer à une œuvre collective. C'est cela une révolution féconde. Sur un autre front, il faut également mener une révolution civilisationnelle, celle de ne pas focaliser sur les défis économiques qui sont par ailleurs en voie d'être réglés.
L'Occident n'est plus le centre du monde et vit un temps crépusculaire ; ce qui représente probablement une vraie opportunité pour s'affranchir de ces modèles jusque-là imposés et qui atteignent leurs limites. C'est à nous de proposer autre chose en gardant le meilleur de ce qui a été fait à l'échelle de l'humanité. Je pense que la crise que nous traversons (économique, environnementale et politique) est d'abord une crise de sens, la dérive d'une grosse machine que nous avons mise en place.
Il existe donc une radicale critique de la modernité, laquelle n'a pas tenu ses promesses émancipatrices et c'est le signe que nous aspirons tous à une existence plus équilibrée où toutes les dimensions humaines auraient une égale importance. Je pense qu'à ce niveau-là, nous avons beaucoup de choses à apporter au reste du monde. Il suffit d'inverser les échelles de valeurs, ne plus accepter les critères selon lesquels nous sommes toujours classés derniers, à l'instar de la croissance économique. Certes, celle-ci est importante mais ce n'est pas une fin en soi car le plus important, c'est d'articuler les choses de manière harmonieuse et équilibrée. Je préfère une société moins inégalitaire qu'une société extrêmement riche. Je suis économiste mais quelque chose comme 10% de taux de croissance ne veut absolument rien dire pour moi ; ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment cette richesse est répartie, si elle contribue à l'épanouissement des individus au-delà de leurs besoins essentiels. Il existe un large terrain de créativité pour ne plus être les suiveurs d'un modèle qui décline et dont les principaux promoteurs ont bien senti qu'il n'est pas viable, que la vie est ailleurs...
Malheureusement, aujourd'hui, il y a un manque total de proposition et une absence de souveraineté intellectuelle. L'invention de nouveaux critères est un travail que nos intellectuels doivent prendre en charge et ils ne peuvent le faire qu'en étant dans une profonde liberté et en comprenant que notre destin n'est pas de reproduire mais de faire mieux et d'aller plus loin.
Lors de la conférence à laquelle vous avez participé, l'essayiste kényan Firoze Manji a souligné la nécessité de totalement remettre en cause les structures de l'Etat en Afrique. Pensez-vous que cette solution peut se traduire dans le continent par un anti-autoritarisme à l'africaine ?
J'irai même plus loin car je discute souvent avec des chercheurs en sciences politiques qui ont passé leur temps à essayer de trouver des formes d'Etat en Afrique pour répondre à l'Etat occidental. Le fait est que nos structures d'Etat sont les héritières de l'ancien régime colonial : ce n'est même pas le système français modernisé mais le régime autoritaire jacobin. Ces chercheurs mettent en évidence dans leurs travaux des formes d'autogestion importantes sur le continent qui ont existé par le passé et permis une autonomie des groupes durant de longs siècles grâce à des dynamiques souples, fluides et parfaitement adaptées à des peuples vivant dans des espaces de circulation et pour lesquels les frontières et l'Etat-nation ne signifiaient rien.
Les problèmes du Nord-Mali par exemple découlent justement des appartenances forcées et imposées aux peuples par l'Etat central ; ils prouvent que les structures actuelles ne reflètent pas les modes de vie et l'histoire singulière des individus. Il faut donc un travail acharné d'historiens, d'anthropologues et de politologues pour proposer des formes politiques qui prennent en compte le vécu des populations, leur dynamique, leur rapport à l'espace, à l'autorité et à l'organisation sociale. Les Africains ne cessent de se plaindre des frontières héritées de la Conférence de Berlin, mais qu'est-ce qui les oblige à y rester ?


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