Plusieurs dizaines de citoyens de la commune de Bir-Ghbalou, située à 40 kilomètres au sud-ouest de Bouira sur la RN8 qui relie Alger à Bou-Saâda via Tablat, ont procédé hier matin à la fermeture du siège de leur APC. D'après des témoignages que nous avons pu recueillir par téléphone, les protestataires réclament carrément le départ de l'actuel P/APC et affirment que le siège de l'APC sera fermé jusqu'à son départ. Pour les raisons qui ont poussé les citoyens de cette commune à agir de la sorte, certains parlent d'une émission radiophonique diffusée jeudi dernier par la radio de Bouira, durant laquelle l'actuel P/APC, qui était l'invité, évoquait un ensemble de projets en cours et d'autres en cours de lancement, et de plusieurs autres acquis alors que le citoyen n'a rien vu de tout cela. Outre ces déclarations que le citoyen voyait comme mensongères par rapport à la réalité du terrain où rien n'est visible et où tout est bloqué, des citoyens affirment que l'actuel P/APC, qui habite Alger, souffre depuis plusieurs mois de problèmes de santé, il est donc régulièrement absent à l'APC. Aussi, même si l'APC n'est pas totalement bloquée comme c'est le cas pour certaines où des retraits de confiance sont prononcés ou d'autres où le maire est poursuivi en justice, à Bir-Ghbalou, les citoyens réclament le départ ou la démission de ce P/APC pour son incapacité à gérer les affaires courantes de leur APC d'une manière régulière. Pour rappel, des cas similaires avaient eu lieu par le passé où pour des raisons de santé, des maires en exercice avaient démissionné de leur propre chef comme à Taghzout, avec le P/APC Rabah Kacel du FLN et à Bouira avec Miloud Khlif du RND, deux maires qui avaient démissionné pour des raisons de santé, ou encore le P/APC d'Ahnif, Saïd Drici du RND, qui avait préféré démissionner pour permettre aux autres élus de reconstituer leur majorité et permettre à l'assemblée de fonctionner et éviter le blocage qui nuirait au développement local. Y. Y. Médéa La police fête le 8 Mars Dans une ambiance solennelle, la Sûreté nationale de Médéa a rendu un vibrant hommage à Eve à l'occasion du 8 mars. Ainsi, dans son allocution, M. Abdelaziz Ramdani, chef de Sûreté de la wilaya, n'a pas manqué d'évoquer le rôle de la femme quant à la promotion et au développement de l'Algérie. Ce combat d'avant et après-l'indépendance et celui de plus tard dans l'évincement du terrorisme et le combat actuel qui consiste en la sauvegarde de la paix et de la quiétude dans notre pays l' Algérie. Autant de mérites que nul n'oserait nier ou ignorer. Ceux de la mère, de la sœur, de l'épouse, de la fille mais aussi ceux de la moudjahida, de la veuve, de la femme de ménage et ceux de toutes les autres. Entres joies et peines et quelle que soit la conjoncture, la femme a toujours marqué l'humanité par ses engagements et ses exploits ... Des femmes de l'institution de la Sûreté nationale ainsi que des membres de la société civile dont des journalistes de la radio et de la presse écrite ont été primées et honorées. Le deuxième volet de la célébration de cette journée-symbole s'est voulu humanitaire. En effet, une visite cordiale, chargée de compassion a été faite à l'adresse des femmes hospitalisées dans les services de l'établissement sanitaire Mohamed-Boudiaf de Médéa. Des policières, les bras chargés de roses sont allées semer un peu de joie et d'espoir dans les cœurs des femmes malades mais elles ont surtout partagé ce sentiment de fierté : celui d'être une femme ! M.L. CHERCHELL La jonction du boulevard des «80-Palmiers» avec la rn11 contourne l'accès vers l'Académie militaire Selon une information parue hier sur le site de l'APC de Cherchell, la Direction des travaux publics de la wilaya de Tipasa vient d'engager des travaux d'aménagement à proximité du boulevard des «80-Palmiers», bordé en effet, par autant d'arbres de ce type. Toujours selon les informations parues sur ce site, il s'agirait du contournement de l'accès menant vers l'Académie militaire de Cherchell, sous forme d'un dédoublement du tronçon de ce boulevard, par l'adjonction d'une voie parallèle, permettant ainsi de réserver un accès direct vers l'Académie, en créant ainsi une voie parallèle contournée, dédiée aux voitures allant vers une autre destination. Ainsi, au lieu d'une voie à double sens, il y aura deux voies inverses roulant en sens unique. Ce qui est probablement destiné à désengorger la circulation lors du passage des délégations officielles. Cette architecture, selon le site «APC-Cherchell.dz», sera accompagnée de la création d'un parking et de l'aménagement de l'ancien parking réservé au personnel militaire, assimilé ou aux invités. Les informations données au niveau de ce site ne spécifient pas si l'ancienne voie attenante à l'ancien mess et provenant de la cité DNC, garderait ou non sa vocation de voie à double sens. Selon les images du site, on ne dispose d'aucune information pour cela. Les mêmes inconnues subsistent au niveau de ce site «APC-Cherchell.dz», concernant la voie en provenance de l'agglomération sud de la ville dite «Sidi Boulahrouze», qui fut déviée antérieurement, puis restaurée l'année passée. Il convient, cependant, de signaler que la future configuration architecturale de ce projet semble effectivement très moderne et rehaussera, selon ses initiateurs, le caractère universitaire et international de cette Académie militaire. Houari Larbi Béjaïa Des villageois en colère ferment la RN 26 à Fenaïa Il-Maten Des habitants de la municipalité de Fenaïa Il-Maten, dans la daïra de Timezrit, (40 km de Béjaïa), ont investi hier le front de la protestation à travers la fermeture de la RN 26 à la circulation pour exprimer leur ras-le-bol devant la dégradation des conditions de vie dans leur cité. Les protestataires réclament, entre autres, l'assainissement et le bitumage de leur route que les autorités tardent à prendre en charge. Pourtant dans une déclaration à la radio locale, Farid Bali, maire de Fenaïa Il-Maten, a soutenu qu'une enveloppe de 30 millions de dinars a été dégagée pour la prise en charge des préoccupations des villageois. «Une enveloppe de 30 millions de dinars a été allouée aux villageois pour prendre en charge leurs doléances, seulement pour la concrétisation de leur projet, on ne peut pas le confier de gré à gré. Il y a des procédures qui s'imposent dans ce genre de projet. Les villageois ont été informés», a précisé en substance le premier magistrat de la commune qui a demandé aux manifestants de lever le blocus. A. Kersani BOUMERDÈS Ouvertures économiques public-privé en débat Entrepreneurs, publics et privés, ou experts en économie se rendent chaque jour à l'évidence : il est nécessaire pour les uns et les autres de tracer un chemin pour aller ensemble dans le bon sens, et ce, pour le bien de l'économie nationale. Ils ont appelé tout cela la FOR-PP (forme ouvertures et rapprochement public et privé). C'est dans cette optique qu'ils étaient nombreux par ailleurs à rejoindre l'Institut national de productivité et du développement industriel (Inped) de Boumerdès. Cet institut de dispense de savoir ne veut plus se contenter de son rôle de formateur dans le secteur technico-économique mais ambitionne, sans doute, de faire valoir sa longue expérience et son potentiel d'expertise, pour être aux premiers rangs lors des débats sur l'économie en Algérie. Les visiteurs de l'institut que dirige madame Fouzia Osman ont d'abord écouté Bachir Mazouz expert et, selon sa biographie, acteur dans des institutions internationales économiques de premier ordre. «Dans un pays comme l'Algérie portant longtemps l'étiquette socialiste, la légitimité de toutes les formes de rapprochement public-privé condition nécessaire à la cohérence des décisions stratégiques, ne sera pas établie uniquement sur la base des discours et déclarations», dira-t-il. En clair, il préconise le passage aux actes avec cependant des préalables. Selon lui, le choix d'une forme des ORPP (ouvertures de rapprochement public-privé) appropriées à l'exécution d'une stratégie de développement nationale résultera des enjeux convenus pour le pays, de la nature et de la qualité du cadre de gestion mis place pour relever les défis et contenir les risques qui concernent les projets et programmes issus de cette stratégie de développement. Elle dépendra en outre, selon Mazouz, de la capacité des gestionnaires du secteur public et privé à mettre en place une gouvernance intégrant plusieurs paramètres notamment les valeurs institutionnelles, les enjeux, les défis de gestion et les risques émanant nécessairement de toute ouverture envers les opérateurs privés. Il donne par la suite plus d'éclairage, citant comme exemple les pays de l'OCDE. «Pour la quasi-totalité des réformateurs ouvrant dans les pays de l'OCDE, une meilleure gestion des deniers publics devait être rendue possible grâce à l'exploration des configurations organisationnelles et de stratégies d'offre de service public. Celles-ci permettraient de maintenir à la fois le régime public des services à la population, aux entreprises et aux collectivités sous contraintes de performances améliorées.» Les observateurs ont noté, lors des débats, qu'au niveau des acteurs économiques, les approches diffèrent d'un acteur à un autre. Il y a nécessairement un soubassement idéologique à cette divergence. Il y a également les modèles économiques et les différences en matière de gestion. Mais l'optimisme était de rigueur. En fait, les deux camps commencent à se parler de manière rationnelle et pour le bien de tous. C'est déjà un grand pas de fait.