Pierre angulaire du plan quinquennal 2015-2019 du secteur, et après avoir été adopté le 27 janvier dernier par l'APN, le projet de loi modifiant et complétant la loi n°01-11 du 3 juillet 2001 relative à la pêche et à l'aquaculture, a été débattu, hier, au Sénat avant son adoption, aujourd'hui après-midi. M. Kebci - Alger (Le Soir) Une simple formalité au vu des interventions des membres de la Chambre haute du Parlement, une cinquantaine seulement ont daigné se manifester, et qui n'ont pas dépassé le stade générique de «saluer» ledit projet, saupoudré de «vœux» et de «souhaits». Exception faite, bien entendu, de quelques «écarts» sous forme de «réserves». Comme ce questionnement émis par Salah Darradji à propos des 500 000 dollars d'importation de poisson en 2014, une somme qui aurait dû servir, a-t-il estimé, à la formation de la ressource humaine. Le sénateur FLN de Béjaïa n'a pas manqué également de s'interroger sur «l'enquête sur le prix du poisson» et les dérèglements dans la chaîne des produits de la mer avec la démultiplication des intervenants. Pour sa part, la sénatrice du tiers présidentiel, Zahia Benarous, s'est intéressée à la pêche dans les eaux douces et les oueds, pas suffisamment, selon elle, prise en charge dans ledit projet de loi. Autant de préoccupations que le premier responsable du secteur de la pêche et des ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a abordées lors de sa présentation du projet, en butte, selon lui, à maintes contraintes liées à la production, aux prix et à la préservation de la ressource halieutique. Ceci sans oublier les problèmes concernant les professionnels et les mécanismes d'aménagement des différentes zones d'activité aquacole. Autant de préoccupations que ledit texte de loi prévoit de prendre en charge à travers de nouvelles mesures pour traiter ces problématiques dans le cadre du plan quinquennal où, via le programme Aquapêche 2020, il est notamment projeté de doubler la production à 200 000 tonnes et de créer plus de 30 000 emplois qui viendront s'ajouter aux 70 000 postes actuels. Le chiffre d'affaires des filières de la pêche et de l'aquaculture devrait atteindre 110 milliards de dinars. Le même texte de loi s'assigne comme autres objectifs de nouveaux instruments pour le développement des activités de la pêche et l'aquaculture dans le cadre des principes d'une pêche responsable, et d'une préservation de la ressource et de l'environnement marins à même d'assurer la durabilité de la pêche artisanale. Dont la mise en place de plans d'aménagement des pêcheries algériennes (Pagpa) et l'aménagement de zones d'activité aquacole (ZAA).