En attente d'une requalification promise, la ville nouvelle d'Ali-Mendjeli prend les allures du Bronx. Les nuits d'enfer infligées à ses habitants par des hordes sauvages, accros aux vices, aux agressions et vendettas, y sont légion. Les scènes de violence qui s'y déroulent frisent parfois des dimensions de guérillas urbaines sous les regards effarés des femmes et des enfants et l'impuissance des services de l'ordre d'y remédier avec l'intransigeance qu'il sied de déployer devant pareil déchaînement de haine. Ce qui s'est passé dans la nuit de dimanche à lundi à l'unité de voisinage (UV) 14 n'est en fait qu'un énième épisode d'un feuilleton qui dure depuis plusieurs années. Toutes les approches préconisées par les autorités administratives et sécuritaires pour pallier le phénomène de guerres des gangs qui hantent les îlots d'immeubles étalés à perte de vue et dénommés unités de voisinage, euphémisme oblige eu égard à leur caractère de «cités de recasement», se sont avérées caduques. Ceci, au moment où les bandes rivales sont parvenues à aiguiser leurs stratégies de guerre qui n'obéit plus aux ruées vers des affrontements classiques entre bandes rivales mais à des maillages assez prévoyants pour piéger y compris l'intervention des services de l'ordre, pris très souvent pour cibles des belligérants. Par la terreur, chaque camp tente d'imposer son autorité sur les espaces communs et / ou privés. L'arsenal d'armes blanches et de cocktails Molotov qui ressurgit à chaque échauffourée ne se termine jamais sans brutalités physiques, saccage des biens et agressions en tout genre y compris à l'intérieur des foyers de riverains qui ont choisi, pour certains, l'exil, présage de l'impossible cohabitation. Conséquence de la bidonvillisation des nouvelles cités décriée par les spécialistes au tout début des grandes opérations de recasements qui se poursuivent selon le même schéma, les fléaux sociaux qui prolifèrent à la nouvelle-ville Ali-Mendjeli ont atteint des proportions alarmantes. Les drames qui s'y sont produits n'ont pas, à ce jour, boosté le programme de requalification de cette mégacité, décidé en Conseil interministériel en décembre 2011. Programme qui englobe entre autres l'implantation de plusieurs Sûretés urbaines et un redéploiement soutenu des services de l'ordre dans cette agglomération qui abriterait dans un proche avenir près de 500 000 âmes. Une implosion qui n'a pas été accompagnée d'infrastructures adéquates, proportionnellement à la taille des programmes de logements inscrits à l'image de la surcharge des écoles qui dépasse parfois l'entendement. Mais il n'en demeure pas moins que l'insécurité constitue une hantise aussi bien pour les habitants de cette ville-nouvelle que pour les services de sécurité, sommés le plus souvent de privilégier une approche de proximité dans le traitement des conflits et fléaux qui polluent son quotidien. A l'UV 14 précisément, les autorités locales ont été unanimes, il y a une année de cela, pour préconiser l'apaisement et le rapprochement entre ex-habitants de Oued-El-Had et ceux issus du bidonville de Fedj-Errih suite à plusieurs jours d'affrontements sanglants. Depuis, le climat y est demeuré irrespirable puisque les hostilités entre les deux camps n'ont jamais cessé face aux renoncements des autorités. K. G. El Tarf Les émeutes et les protestations reprennent à travers toute la wilaya Plusieurs communes de la wilaya ont connu, hier, moult mouvements de protestation pour revendiquer leur part du programme de l'aide à l'habitat rural et l'amélioration des conditions de vie en général. Des dizaines de citoyens de l'agglomération secondaire de Sidi M'barek, ont procédé dés l'aube, à bloquer l'axe routier de la RN 84A, reliant l'aéroport de Annaba à la ville d'El Kala.Les protestataires qui ont refusé de prendre langue avec le P/APC, ont revendiqué principalement des lots de terrains indispensables pour entamer la construction de leurs habitations, sachant qu'ils disposent de décisions administratives de l'aide à l'habitat rural et ce, depuis 5 ans déjà. Par ailleurs, dans la même veine, d'autres citoyens ont réclamé, entre autres, leurs parts du nouveau programme de l'habitat rural et qui concerne les 3 000 aides, non encore, dispatchées entre les communes, l'aménagement des ruelles de leur agglomération, le gaz de ville et l'amélioration du service public en ce qui a trait aux prestations administratives de la commune. Dans la commune de Bouhadjar, les habitants du petit village de Bibta sont sortis dans la rue pour faire entendre leurs voix et revendications, à savoir l'eau potable, l'électricité, l'aménagement de chemins ruraux et de pistes, et dénoncer, par ailleurs, l'absence du minimum requis en matière de commodités d'une vie décente. De fait, ils ont coupé le chemin de wilaya qui relie le chef-lieu de leur commune avec les communes de Hammam Ben Salah et Oued Zitoune. Sur place, le maire qui a écouté les doléances des protestataires, leur a indiqué que l'ensemble de leurs demandes seront prises en charge et transmises aux autorités locales. Même topo, dans la commune d'El Tarf, où des dizaines de citoyens ont organisé un sit-in devant le siège de la commune pour revendiquer la distribution de l'aide de l'habitat rural relevant du quota de 3 000 aides octroyées par le Premier ministre lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya, il y a une année. Ainsi, face à la léthargie ambiante dans la wilaya, ce sont les revendications sociales sur fond d'émeutes et de mouvements de protestation qui semblent prendre le dessus. Daoud Allam Skikda Renforcement de la fourniture d'eau potable à Bekkouche-Lakhdar L'alimentation en eau potable (AEP) sera prochainement renforcée au profit des 16 000 habitants de la commune de Bekkouche-Lakhdar, située à l'extrême est de la wilaya de Skikda, a-t-on appris mardi auprès des services de l'Assemblée populaire communale (APC). Cette action de renforcement, en réalisation pour un coût de 12 millions de dinars mobilisés dans le cadre des PCD (plans communaux de développement) de l'exercice 2014, a nécessité la construction d'un réservoir de 500 m3, dont les travaux ont dépassé les 90 % d'avancement, a affirmé le secrétaire général de la commune, Mohamed Sebti. Ce projet mettra fin au calvaire vécu depuis de longues années par la population de cette commune, contrainte de s'approvisionner à partir de petits puits familiaux ou par camions-citernes, a indiqué le même responsable. Plusieurs villages et mechtas relevant de cette commune de 153 km2 bénéficieront de cette opération prévue pour être achevée «dans quelques semaines», a encore affirmé M. Mohamed Sebti. APS Batna Le développement de l'aquaculture, un choix incontournable L'aquaculture, appelée à jouer un «rôle central» dans la croissance de la production halieutique nationale, est aujourd'hui un «choix incontournable», a estimé mardi à Batna le directeur de la pêche et des ressources halieutiques (DPRH) de Sétif, dont la structure rayonne également sur les wilayas de Batna, Bordj-Bou-Arréridj et M'sila. S'exprimant lors d'une manifestation «portes ouvertes» sur l'aquaculture, organisée au Centre culturel islamique de Batna, Djamel Tiberkouket a considéré que la filière aquacole est «en mesure de compléter les besoins du pays en matière de consommation de poissons». Pour ce responsable, «l'augmentation de la production halieutique nationale est intimement liée à l'essor de l'activité aquacole», une filière appelée, selon lui, à se développer davantage au vu de l'intérêt qui y est accordé par l'Etat. M. Tiberkouket a fait part, au cours de cette manifestation initiée par la station de pêche de Batna, de la nécessité d'une bonne exploitation des espaces, agricoles ou autres, pouvant abriter des projets liés à l'aquaculture. Des projets, a-t-il estimé, qui vont dans le sens du plan opérationnel Aquapêche 2020 qui a pour ambition de faire du secteur un véritable moteur de croissance, efficient et durable, pour l'économie nationale. Aïssa Mechernene, responsable de la station de pêche de Batna, structure rattachée à la DPRH de Sétif, a souligné, de son côté, «les efforts déployés localement pour promouvoir l'investissement dans les différentes activités aquacoles, comme la pisciculture artisanale intégrée à l'agriculture et la pêche continentale pratiquée dans les lacs, les retenues collinaires et les plans d'eau des barrages, à travers 21 points de la wilaya». Ces «portes ouvertes», complétées par une rencontre de différents responsables locaux du secteur, sont destinées à «dégager une nouvelle vision stratégique basée sur des connaissances scientifiques, afin de stimuler et favoriser l'investissement», selon les organisateurs qui ont ajouté que la manifestation est aussi une «opportunité pour orienter et encourager les porteurs de projets dans le domaine, par le biais des dispositifs de soutien à l'emploi». Des tables rondes axées sur la filière aquacole, sa compétitivité, ses circuits de distribution et sa dimension écologique ont également été organisées à l'occasion de ces «portes ouvertes».