Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation plaide pour une réelle prise en charge des travailleurs du secteur. C'est le message clé qui ressort de l'intervention du secrétaire général sortant de cette organisation syndicale du secteur de l'éducation devant les participants, au troisième congrès qui s'est tenu hier à Alger. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Très attendue par les congressistes, la ministre de l'Education Mme Benghebrit, encore moins un de ses représentants, ont brillé par leur absence aux assises du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Une absence très ressentie par le secrétaire général, qui considère selon lui que «le partenariat doit être mutuel». Cela dit, lors de son intervention, M. Boudjenah a longuement parlé du parcours de l'organisation syndicale qu'il a dirigé deux mandats durant mais aussi les acquis et autres luttes menées par les travailleurs et leurs représentants syndicaux. Le secrétaire général sortant, donné favori pour briguer un autre mandat à la tête de la SNTE, a également plaidé pour «l'unité d'action des syndicats du secteur de l'éducation». Selon lui, «la solidarité syndicale constitue une réelle force pour poursuivre le combat, et par voie de conséquence, arracher les revendications des travailleurs». «Notre organisation a payé un lourd tribut, car nous avons sauvegardé notre identité et sommes restés fidèles à nos principes, des principes fondateurs de notre organisation», ajoute M. Boudjenah. Il fera savoir aussi que «l'indépendance de l'organisation et de son action syndicale constitue notre crédo dans la lutte pour faire valoir les droits des travailleurs que nous représentons». Ce troisième Congrès national du Syndicat national des travailleurs de l'éducation se veut comme une «étape importante pour procéder à une évaluation de nos actions mais aussi savoir si nous comptons sur la même voix ou procéder à une autre stratégie revendicative». Dans son discours inaugural des travaux, le secrétaire général sortant du SNTE a évité d'évoquer la dernière crise qui a marqué le secteur de l'éducation, mais il a laissé entendre à demi-mot que «le droit à la différence est un acquis fondamental qu'il faut préserver dans le cadre du respect mutuel et des règles régissant la liberté d'expression». Enfin, il a rappelé les principales revendications de son organisation. Un rappel qui intervient au moment où la ministre de tutelle a plaidé «la professionnalisation de toutes les catégories des corps enseignants et procéder à une réécriture des cours dispensés par l'Ecole algérienne».