Les opposants à la tenue du 12e congrès de l'UGTA ont officiellement saisi la justice en référé, lui demandant «d'invalider la tenue de ses assises» prévues à compter de demain à l'hôtel Aurassi à Alger. Selon Ali Merabet, l'ex-membre de la Commission exécutive nationale (CEN), «la réponse de la justice est attendue pour dimanche dans la matinée». Abder Bettache - Alger (Le Soir) Après avoir tenté d'occuper le terrain, mais sans pour autant ratisser large, les opposants à la direction sortante de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) sont passés à la vitesse supérieure en introduisant une action en justice. L'objectif recherché : «Que la justice s'opposa à la tenue des assises prévues à compter de demain à l'hôtel Aurassi». Pour cela, une requête a été introduite auprès de la justice sur la base d'un mémorandum élaboré par un avocat et transmis par un hA». «Nous sommes très nombreux, les membres de la CEN sortante à demander aux hautes autorités de notre pays et ses institutions d'invalider la tenue d'une mascarade organique. Nous avons initié la démarche appropriée à cet effet et nous attendons à ce que la requête introduite en référé le mercredi soir verra son verdict rendu le dimanche matin avec comme principale décision l'interdiction de la tenue du congrès de l'Aurassi». Pour rappel, ils étaient près d'une cinquantaine de personnes àuissier de justice à la partie concernée, à savoir le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd. La tête de file du mouvement de contestation, qui n'est autre que l'ex-membre du secrétariat national de l'UGTA et membre de la CEN sortante et actuellement membre du bureau politique du FLN, en l'occurrence M. Ali Merabet, s'est déclaré «convaincu de la démarche initiée jusque-là et que la justice tranchera en notre faveur en interdisant la tenue des travaux du 12e congrès de l'UGTT répondre à l'appel des animateurs du Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA (CNRS) et de la Coordination des ex-membres de la Commission exécutive nationale (CEN) à observer un sit-in de protestation mardi dernier devant le siège de la Centrale syndicale. Parmi les présents également, le porte-parole du Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA (CNRS), l'actuel secrétaire général de la Fédération des douanes en désaccord avec la direction de l'UGTA, M. Cheurafa, l'ex-secrétaire général du syndicat d'entreprise d'Air Algérie, M. Bali et l'ex-secrétaire général de l'Union de wilaya de Jijel. Il y avait aussi quelques membres de la CEN sortante à leur tête le chef de file des contestataires Ali Merabet. Les protestataires qui se sont vu interdire l'accès à l'intérieur de l'enceinte de la Centrale syndicale ont exprimé leur colère. C'est le cas d'Ali Merabet, l'ex-membre du secrétariat national de l'UGTA qui avait la charge du dossier de la Fonction publique. Ce dernier a dressé un véritable réquisitoire à l'endroit de la direction sortante de l'UGTA. Pour rappel, le 12e congrès national de l'UGTA se tiendra durant trois jours, les 4, 5 et 6 janvier prochains. Lors des quatre pré-congrès tenus récemment à l'Est, au Sud, à l'Ouest et au Centre du pays, le secrétaire général sortant Abdelmadjid Sidi-Saïd était plébiscité pour un nouveau mandat à la tête de l'UGTA.