Ils étaient près d'une cinquantaine de personnes à répondre à l'appel des animateurs du Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA (CNRS) et de la Coordination des ex-membres de la Commission exécutive nationale (CEN) à observer un sit-in de protestation devant le siège de la Centrale syndicale. Or, à leur grande surprise, les protestataires n'ont pu accéder à l'intérieur de la Centrale syndicale du fait que le portail d'entrée était fermé tôt le matin. Abder Bettache - Alger (Le Soir) C'est sous une pluie battante que les protestataires, venus notamment de Djelfa et de Tiaret, renforcés par la présence de quelques membres de la CEN, dont Ali Merabet qui est par ailleurs membre du bureau politique du FLN, et Sâad, député de la même formation ont exprimé leur colère à l'égard de la direction sortante de l'UGTA. Parmi les présents également, le porte-parole du Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA (CNRS), l'actuel secrétaire général de la fédération des douanes mais en désaccord avec la direction de l'UGTA, M. Cheurafa, l'ex-secrétaire général du syndicat d'entreprise d'Air Algérie, M. Bali et l'ex-secrétaire général de l'Union de wilaya de Jijel. Les protestataires qui se sont vu interdire l'accès à l'intérieur de l'enceinte de la Centrale syndicale ont exprimé leur colère de «voir les responsables de la Centrale syndicale se comporter d'une manière totalitaire à l'égard des syndicalistes et des travailleurs, qui ne demandent que la restitution de l'UGTA aux véritables représentants des travailleurs». C'est le cas d'Ali Merabet, l'ex-membre du secrétariat national de l'UGTA qui avait la charge du dossier de la Fonction publique. Ce dernier a dressé un véritable réquisitoire à l'endroit de la direction sortante de l'UGTA. «Nous refusons de cautionner une mascarade. Nous sommes plus de 120 membres de la CEN qui sont exclus de ce 12e congrès. La démarche initiée par la direction sortante est synonyme de terrorisme syndical. On ne va pas se taire. On fera tout pour faire valoir nos droits et la légitimité organique de notre organisation», s'est exclamé Ali Merabet. Et d'ajouter : «Comment se fait-il qu'en notre qualité de membres de la Commission exécutive nationale on nous refuse de prendre part à ce congrès ? C'est grave ce qui se passe au sein de l'Ugta. Et nous imputons la responsabilité de cette situation à toutes les institutions de la République.» Pour rappel, le 12e congrès national de l'UGTA se tiendra durant trois jours, les 4, 5 et 6 janvier prochain. Lors des quatre pré-congrès tenus récemment à l'est, au sud, à l'ouest et au centre du pays, le secrétaire général sortant Abdelmadjid Sidi Saïda était plébiscité pour un nouveau mandat à la tête de l'UGTA.