Les opportunités d'investissement dans le secteur de l'énergie et des hydrocarbures sont larges, manifestes, assurait hier Youcef Yousfi, s'adressant à des dirigeants d'organisations patronales, des industriels et fabricants locaux. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) «Il y a un potentiel considérable», une «palette large» d'opportunités d'investissements, relèvera le ministre de l'Energie lors d'un séminaire de présentation des programmes de développement de son secteur. Qu'il s'agisse de la sismique, forage et développement des gisements, une centaine étant en voie d'étude à ce titre selon le ministre, de la réalisation d'installations, de la fabrication d'équipements, composants et pièces de rechanges, de tubes et canalisations, ou de tous autres travaux et activités liés au développement de la pétrochimie, des énergies notamment nouvelles et renouvelables et de l'efficacité énergétique, ainsi que la fourniture de services et la sous-traitance, l'investissement national, tant public que privé ou dans le cadre de partenariats, est «le bienvenue», considérera Youcef Yousfi. Une sollicitude à l'égard de l'outil national que le représentant de l'exécutif affichera dans «le contexte particulier de l'évolution du marché pétrolier et de ses répercussions sur les économies des pays pétroliers» et eu égard à la nécessité de «mobiliser tous les potentiels» pour répondre à la demande énergétique nationale. Mais aussi dans la mesure où l'exécutif mise sur la rationalisation des dépenses, la diversification économique, la promotion de la production locale et la participation de l'entreprise algérienne «déjà présente mais qui doit cependant se renforcer», considère le ministre de l'Energie. Pour autant, Youcef Yousfi escomptera de la part des investisseurs et fabricants nationaux qu'ils se conforment à une double «exigence», celle de fournir «la qualité» dans la mesure où il s'agit de veiller à la sûreté et la sécurité des installations pétrolières, gazières et énergétiques... Mais également celle pour les opérateurs intéressés d'être compétitifs en termes de coûts et d'efficacité, en vue de contrecarrer la concurrence notamment chinoise comme le relèvera M. Yousfi, voire de transcender toute question de «rente». Des exigences que les entreprises publiques et privées devront satisfaire, en bénéficiant certes de l'accompagnement du département de l'Energie mais devant cependant déployer des efforts conséquents en termes de compétitivité, mise à niveau et amélioration de la qualité. Notons que ce séminaire, une «prise de contact générale», selon le ministre de l'Energie avec les managers et dirigeants d'organisations patronales, devrait être suivi par des rencontres davantage thématiques, spécialisées. A charge néanmoins que cette sollicitude à l'égard de l'entreprise nationale ne soit pas encore un effet d'annonce, une simple opération de séduction sans suite concrète.