Suite à l'appel introduit par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) le 6 février dernier contre la Confédération africaine de football (CAF) auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), celui-ci, qui a rendu sa décision, jeudi, annonce l'annulation des sanctions infligées par la CAF à la FRMF, à l'exception de l'amende, qui est toutefois réduite à 50 000 usd, alors qu'initialement elle était de 1 million de dollars US. En plus de son exclusion de la phase finale de la CAN 2015, la CAF, faut-il le rappeler, a suspendu le Maroc des éliminatoires des deux prochaines éditions de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2017 et CAN 2019) pour avoir refusé d'organiser la CAN 2015 sur son territoire à sa date initiale (17 janvier-8 février), évoquant le problème du virus Ebola. Le Maroc voulait reporter la compétition de quelques mois alors que la CAF avait refusé de décaler la date initiale de la CAN 2015 et a organisé un tournoi phare du continent en Guinée équatoriale. Et comme par hasard, la décision du TAS arrive à moins d'une semaine de la réunion du comité exécutif de la CAF prévu au Caire mercredi pour l'attribution de la CAN 2017 avant de procéder au tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2017. Trois pays sont en lice pour l'organisation de la phase finale de la CAN 2017 à savoir l'Algérie, le Gabon et le Ghana. Le TAS précise toutefois que «la question de la réparation du dommage éventuel causé par la FRMF à la CAF pourra toutefois encore être examinée par une autre juridiction». Le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, s'exprimant devant la presse, et qui n'a pas caché sa satisfaction après la décision du TAS d'annuler les sanctions infligées à son pays, a déclaré cette «décision ne fera que renforcer les relations entre la FRMF et la CAF» et «permettra au Maroc de retrouver sa place au sein de l'instance continentale». Les Marocains savourent ainsi leur victoire sur Hayatou, même si le président de la FRMF précise qu' «il ne s'agissait pas de savoir qui a gagné et qui a perdu ». Allusion faite aux relations tendues entre la Fédération royale et le président de la CAF.