Les habitants de la cité du 5-Juillet de Bab Ezzouar, à l'est d'Alger, se plaignent d'un immense marché informel, installé au sein de leur quartier depuis déjà deux années. Tous les samedis et mardis, le quartier est transformé en un haut lieu de commerce. Des vendeurs illégaux squattent les lieux et exposent une variété de marchandises dans des camionnettes ou à même le sol. Les habitants peinent ainsi à se frayer un chemin vers leurs immeubles. Même l'accès au bureau de poste, à la salle omnisports et à la Maison de jeunes du quartier est bloqué. «Plus de 200 vendeurs informels s'y installent de huit heures du matin jusqu'à quatorze heures. Ils viennent de partout, d'Alger et des wilayas limitrophes», affirme Mohamed, résidant à la cité du 5-Juillet. Profitant de cette situation, des jeunes du quartier n'ont pas hésité à s'improviser en «mekas». «Trois jeunes du quartier sous-louent ces espaces aux marchands informels à des sommes allant entre 200 et 500 DA le jour», précise-t-on encore. Le calvaire des habitants de la cité ne s'arrête pas à la pollution sonore. Ils souffrent également des amas de déchets et d'ordures qui s'entassent dans le quartier après le départ des vendeurs informels. «Après leur départ, les vendeurs laissent tous leurs déchets sur place», expliquent des riverains. Des détritus qui dégagent des odeurs nauséabondes et qui attirent toutes sortes d'insectes. Les habitants de la cité du 5-Juillet de Bab Ezzouar déplorent l'absence des autorités locales (les services de la commune) et la Sûreté nationale. Las de cette situation qui n'a que trop duré, ils ont saisi le président de l'APC de Bab Ezzouar, le wali délégué de Dar El-Beïda, le chef de Sûreté de la daïra, la brigade de Gendarmerie nationale et le wali d'Alger. Des démarches qui sont restées sans suites.