La wilaya d'El Tarf n'est pas près de sortir de l'auberge au vu des sempiternelles promesses données par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière quant à l'achèvement et la mise en fonction des différentes structures hospitalières à l'image de l'hôpital de 240 lits de Besbès et celui de 120 lits sis dans la ville d'El Tarf qui a accusé un retard de 12 ans. Hormis la clé USB sur l'informatisation des données des patients, exhibée par M. Boudiaf tel un trophée, les différents points de son périple à travers la wilaya se sont déroulés dans une quiétude et une certaine euphorie donnant la sensation que le secteur est bien dans le meilleur des mondes, alors que la réalité est des plus amères. A titre d'exemple, le patient est obligé pour de simples analyses de recourir aux services d'un laboratoire privé. Le ministre a inspecté, respectivement, l'hôpital de Besbès de 240 lits qui sera livré selon les dirigeants de l'entreprise chinoise au mois de mai, le service d'hémodialyse de l'hôpital de Bouhadjar doté de 9 générateurs, l'hôpital de 120 lits d'El Tarf qui sera inauguré selon la déclaration du ministre le 5 juillet prochain à l'occasion de la journée de l'Indépendance du pays, la polyclinique d'El Tarf en cours de réalisation et l'école de formation paramédicale dont les travaux ont atteint les 35% pour une enveloppe de 3 milliards de centimes pour les gros œuvres. Par ailleurs, le ministre a fait dans la discrimination de bas étage en invitant seulement l'équipe de journalistes venus avec lui d'Alger pour un point de presse alors que les journalistes locaux ont été priés de ne pas assister. Un mépris envers les représentants locaux sans fondements et non justifié. Jamais de mémoire, un tel comportement d'un haut commis de l'Etat n'a été noté dans la wilaya d'El Tarf.