Il y a dix ans, le 27 d�cembre 1994, P�res Alain Dieulangard, Charlie Deckers, Jean Chevillard et Christian Chessel �taient assassin�s � Tizi-Ouzou par les islamistes du GIA. Pour le souvenir et en hommage � leur m�moire, des c�r�monies comm�moratives et de recueillement auront lieu aujourd'hui � Tizi-Ouzou en pr�sence des familles des disparus et de nombreux invit�s dont des ambassadeurs �trangers � l'initiative de l'archev�ch� d'Alger et de l'association Tusna. S. A�t Mebarek - Tizi-Ouzou (Le Soir) - Selon les t�moignages, il �tait presque midi, en ce jour fatidique du 27 d�cembre 1994, quand les assassins ont fait irruption dans la demeure des p�res blancs, sise � un endroit retir� du centre-ville de Tizi-Ouzou. Les assassins, au nombre de six, portant des armes automatiques et d�guis�s en policiers, �taient identifi�s par les services de s�curit� comme appartenant au groupe de Tizi-Ouzou du GIA, dirig� alors par A�t-Ziane (abattu depuis en son domicile sis � Tizi-Ouzou par les forces antiterroristes). D'apr�s les indications fournies par la police, au moment o� quatre parmi eux p�n�trent dans la cour de la maison, des ouvriers �taient occup�s � des travaux de d�blayage d'un terrain qui servira d'assiette � la construction d'une biblioth�que. Les p�res �taient pris par leurs occupations habituelles, soit � recevoir des gens ou � travailler dans leurs bureaux. C'est p�re Chevillard qui sera assassin� le premier dans la cour, les trois autres, les p�res Dieulangard, Charlie Deckers et Christian Chessel seront tu�s � leur tour, alors qu'ils tentaient de s'enfuir. En Kabylie, en Alg�rie et ailleurs dans le monde, des t�moignages d'indignation, de r�probation et de condamnation s'�l�vent contre l'innommable crime, expression de l'intol�rance dans tout ce qu'elle a d'ignoble et de r�pr�hensible. M�me si en cette ann�e 1994, de nombreux Alg�riens, sans distinction d'�ge, de sexe ou de niveau social et intellectuel �taient victimes des exactions et de la sauvagerie des tueurs int�gristes. L'assassinat des p�res blancs de Tizi-Ouzou et plus tard de Mgr Clav�rie, archev�que d'Oran et apr�s lui les moines de Tibehirine �tait une atteinte � des symboles de la tol�rance et de l'amour entre les hommes, tous les hommes, sans distinction de race ni de religion. Ils ont choisi de rester dans un pays o� le p�ril �tait omnipr�sent et guettait tout le monde pour apporter dans la discr�tion et sans ostentation ni pros�lytisme, aide sociale et r�confort moral � ceux qui les sollicitaient. Pour honorer leur m�moire, une c�r�monie de recueillement et de souvenir marquera cette comm�moration, � travers un recueillement et un d�p�t de gerbes de fleurs au cimeti�re chr�tien � Tizi-Ouzou. La maison des p�res blancs abritera d'autres activit�s (causerie, t�moignages, expositions) qui seront suivies par d'autres, le lendemain vendredi, notamment, la pose d'une pierre comm�morative et la visite du chantier de la nouvelle biblioth�que. Le tout en pr�sence des familles des disparus et d'autres invit�s dont Mgr Teissier et plusieurs repr�sentants de chancelleries �trang�res.