Il semblerait que Sidi Saïd soit revenu à de meilleurs sentiments envers la SG de la Confédération syndicale internationale (CSI), après l'avoir nommément citée et qualifiée «de harki qui, de connivence avec des gouvernements étrangers, veut s'en prendre à l'UGTA et au pays». Déclaration faite à partir d'Oran à l'occasion de la clôture de la première édition du Salon national de la microentreprise. Des propos qui faisaient suite après que la Centrale syndicale eut perdu son siège au sein du conseil d'administration de l'OIT, mais également au sein de la Confédération syndicale internationale (CSI) ; le patron de l'UGTA avait alors qualifié ces deux faits comme les conséquences de «velléités de déstabiliser l'Algérie au niveau international sur les plans politique et syndical». Allant jusqu'à déclarer : «L'UGTA a été combattue parce que nous défendons la stabilité de notre pays, la SG de la CSI l'a clairement dit, elle est contre l'UGTA parce que nous veillons à la stabilité de l'Algérie, c'est même écrit noir sur blanc, et ils ont trouvé des complicités... Le mouvement syndical CSI a tendance à vouloir coloniser les autres organisations syndicales et je dis que nous sommes contre cela, nous sommes les seuls à nous opposer, nous refusons cette ingérence et c'est pour cela que je les traite de harka.» Dans une lettre datée du 2 avril 2015 et dont nous avons une copie, Sidi Saïd adresse une invitation amicale à cette même secrétaire générale de la CSI afin qu'elle assiste aux festivités du 1er Mai. «J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que l'Union générale des travailleurs algériens organise des festivités à l'occasion du 1er Mai. Je saisis l'occasion pour vous inviter à participer à ces festivités qui se dérouleront dans le Sud algérien, à El-Oued, et à rehausser de votre présence la cérémonie.» La SG de la CSI oubliera-t-elle de sitôt avoir été traitée de harki ? Le SG de l'UGTA, lui, semble l'avoir oublié puisqu'il espère compter parmi ses invités celle-là même qu'il dit être contre son syndicat.