L'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, qualifie les procès actuellement en cours et traitant des scandales de corruption qui ébranlent l'activité nationale ces dernières années, de «bâclés». M. Kebci - Alger (Le Soir) En ce sens, expliquait-il, hier à l'occasion d'une conférence de presse consacrée aux préparatifs du Congrès constitutif de son parti de l'avant-garde des libertés, que ces procès «se suivent et se ressemblent». Plus que cela, ils ont, selon lui, «tous, trois dénominateurs communs : ce sont toujours les subalternes qui sont sacrifiés et envoyés en prison, l'impunité pour les intouchables de haut-lieu et enfin, le fonds des choses auquel on ne daigne pas aller». Pour le double candidat aux élections présidentielles d'avril 2004 et 2014, «tant que la justice n'est pas indépendante, il faut s'attendre à tout», réitérant son mot d'ordre, du reste prôné par un pan important de l'opposition, portant une transition démocratique. Seule issue, affirme-t-il, à même de venir à bout de la crise du régime qui est en crise de légitimité». Et de décliner cette feuille de route devant commencer par des élections présidentielles, législatives puis locales sous la supervision d'une instance indépendante. Ce qui permettra l'éclosion des gens qui auront à mener cette transition et enfin, une nouvelle Constitution qui aura à déterminer la nature du régime à adopter par le peuple. Le Congrès constitutif les 13 et 14 juin Cela dit, Benflis a annoncé que le Congrès constitutif de son parti, Talaiou el Houriyet, se tiendra les 13 et 14 juin prochains. Un congrès national qui sera précédé, même si la loi sur les partis ne le dicte pas, de cinq congrès régionaux (ouest, est, sud-ouest, sud-est et centre du pays) qui s'étaleront du 16 au 30 mai courant. Toutes les formalités administratives y afférentes ont été déjà effectuées. Seules les autorisations de l'administration sont attendues. L'instance nationale de préparation de ce Congrès a eu à faire, avant-hier samedi, le point sur la préparation politique et celle relative à l'organisation de ce rendez-vous organique. C'est ainsi que l'aspect politique du congrès a été finalisé : les avant-projets du programme du Parti, de ses statuts, et de son règlement intérieur qui constituent les textes fondamentaux du Parti ont été élaborés dans l'attente de leur examen lors des congrès régionaux, avant leur approbation définitive par le Congrès constitutif. Cela dit, et au sujet d'une supposée déferlante sur son parti en constitution de cadres et de militants d'autres partis, notamment ceux catalogués du cercle présidentiel, Benflis démentira le fait. «La transhumance politique est interdite par la loi sur les partis», dit-il avant de lâcher que l'Avant-garde des libertés est «un parti de gens de conviction».