Le chef du gouvernement, peu port� sur l'initiative politique, l'ultime mois de l'ann�e �coul�e, du moins, commet, l'ann�e 2005 d�butant, un come-back tonitruant mais aussi surprenant en s'investissant de nouveau dans, entre autres, le traitement de la crise de Kabylie. Un retour qui, d�j�, suscite l'interrogation chez l'observateur de la sc�ne politique nationale : � quelle grande entreprise politique d�terminante l'initiative, plut�t les initiatives d'Ouyahia, pr�pare- t-elle le lit ? Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Il va sans dire, en effet, que l'invitation adress�e mardi aux arouch pour relancer la n�gociation autour de la plateforme d'El Kseur ne proc�derait pas d'un effort politiquement d�sint�ress� pour solutionner une crise qui bient�t bouclera son quatri�me printemps. Il aurait �t� anim� d'une volont� franche de faire retrouver sa s�r�nit� � la Kabylie, le pouvoir et, donc, son mandat� pour la n�gociation, en l'occurrence le chef du gouvernement, n'aurait pas attendu une ann�e enti�re pour manifester sa disponibilit� � n�gocier avec les arouch "un accord global de mise en œuvre de la plate-forme d'El Kseur". Passe sur le fait que les retrouvailles quasi s�res entre Ouyahia et les arouch interviendront comme pour comm�morer un �chec pass�. Passe aussi sur la simultan�it� troublante entre les sorties m�diatiques de l'un et des autres, laquelle laisse supposer une coordination pr�alable, r�sultante de contacts informels. L'important reste, de l'avis de nombre d'observateurs, de cerner, avec exactitude s'il se peut, l'arri�re-fond politique qui inspire la d�marche pr�sente du chef du gouvernement. D'aucuns se risquent, quasiment convaincus, � conclure � une relation entre la relance du dialogue avec les arouch et les deux grands projets politiques de Bouteflika, � savoir l'amnistie g�n�rale et la r�vision constitutionnelle. En ce sens que, d'abord, l'amnistie g�n�rale, dont la r�conciliation ou encore la concorde nationale constitue le s�diment, suppose, au pr�alable, qu'aucune crise ne serait rest�e pendante au moment de l'organisation de la consultation populaire. Le pr�sident Bouteflika voudrait apprivoiser les arouch pour, sinon les amener � muer leur comportement vis-�-vis de la consultation �lectorale, d�vitaliser davantage, en les compromettant, le mouvement dont ils se r�clament. Il va de soi que, pour ce faire, le pouvoir aurait d�j� d�fini la proportion de la concession � consentir. D�cr�ter, peut-�tre, le jour de l'an berb�re, Yennayer, f�te nationale ainsi que satisfaire quelques-unes des six incidences, objet d'un protocole d'accord en janvier 2004. Le pouvoir calculerait, par ailleurs, d'apprivoiser les arouch en pr�vision de la r�vision constitutionnelle. Une vente concomitante n'est pas � exclure, d'autant ce que le pr�sident Bouteflika pourrait offrir aux arouch serait, dans tous les cas, moins d�terminant comparativement � ce qu'il d�sire s'offrir comme pouvoirs � travers cette r�vision. L'officialisation de tamazight �tant une perspective peu probable. S. A. I.