Après son passage à Alger et Béjaïa pour le compte du Festival culturel européen, ce fut au tour de Tigzirt (Tizi-Ouzou) d'accueillir l'artiste finlandaise qui a appris à chanter Matoub, Idir, Aït Menguellat et Azem, et ce, dans le cadre de l'opération «Les éboueurs de la mer». Malgré le manque d'informations — aucun affichage annonçant la venue de «la Kabyle» d'Helsinki —, ils furent quelque 2 000 citoyens, jeunes et moins jeunes des deux sexes, à se déplacer au port de Tigzirt pour danser et ovationner Stina, la jeune étudiante finlandaise, chanteuse et pianiste, amoureuse de la chanson kabyle. Après avoir chanté en duo avec Djamel Allam qui a eu droit aux huées et aux cris de «harki» de quelques dizaines de personnes qui lui reprochent sa participation aux festivités de «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», Stina a égayé le nombreux public de Tigzirt avec Mara adyoughal de Allam, Achou izrigh de Lounis Aït Menguellat ou encore des chansons de Lounès Matoub et Slimane Azem qu'elle interprète à merveille. Issue d'une famille de musiciens, Stina a suivi ses études au conservatoire de musique d'Helsinki et à l'académie Sibélius. Cette passionnée de la musique kabyle a aussi suivi une formation dans le domaine de la santé. Très émue par l'accueil qui lui a été réservé à l'ex-Iomnium, la jeune Finlandaise a, quelques instants après la fin du concert, remercié ce magnifique public via sa page Facebook. «Je ne sais pas comment vous remercier... Les mots ne suffisent pas. Vous étiez des milliers à vous déplacer vers la ville historique de Tigzirt. J'ai adoré votre adhésion et ma première montée sur scène à Tizi-Ouzou restera gravée à jamais dans ma mémoire... Tanemirt nkent, tanemirt nwen», lit-on sur sa page du réseau social.