Elle est certainement la vedette populaire de la 16e édition du Festival culturel européen en Algérie. Tout le monde attendait son arrivée et son concert, mardi soir, à Alger. Stina est Finlandaise (ne pas confondre avec la Suédoise Stina Nordensten) et elle chante en kabyle. Elle est issue d'une famille de musiciens et a elle-même suivi des études au Conservatoire de la musique d'Helsinki et à l'Académie Sibélius. «J'avais 5 ans quand mes parents m'avaient offert un violoncelle, mais je l'avais jeté contre un mur (rires). J'étais intéressée plus par le piano qui était devenu pour moi un langage que j'avais appris à parler. Je me rendais à l'opéra depuis l'âge de 9 ans, et c'est là que j'avais découvert ma vraie passion. Avant de rejoindre le conservatoire, je chantais en famille à la maison et je chantais plutôt la musique classique», se rappelle-t-elle. son style préféré est l'opéra. Mais elle écoute et chante parfois d'autres styles, comme la musique contemporaine populaire finlandaise ou le rock. Parmi les musiques du monde, celle qu'elle préfère, c'est la musique kabyle. Stina a connu la musique kabyle par hasard et dans son propre pays, la Finlande. «J'avais entendu à Helsinki des Kabyles chanter. Je me suis approchée d'eux pour m'informer un peu plus sur la musique et la culture kabyles. Je ne connaissais que très peu, grâce à l'internet, sur la culture et musique berbères. J'avais écouté au début quelques chansons de Taos Amrouche, du groupe Djurdjura et d'Idir, et j'avais demandé des traductions pour les paroles que j'avais beaucoup adorées. J'étais tombée sous le charme de leurs mélodies simples mais très, très belles, sans oublier le grand pianiste kabyle Iguerbouchen», explique-t-elle.Stina, actuellement étudiante à Helsinki, la capitale de la Finlande, reprend aussi des chansons d'auteurs ou interprètes kabyles, comme Slimane Azem, Djamel Allam ou Matoub Lounès. De temps en temps elle écrit des textes que ses amis algériens traduisent en kabyle. Elle compte bien un jour écrire elle-même une chanson en kabyle. «le vrai projet reste un album bien sûr avec une musique un peu combinée et une prononciation plus améliorée», souligne-t-elle. son rêve est de visiter la région de Kabylie en Algérie. «Je ferai de mon mieux pour apporter quelque chose de plus à la chanson kabyle (...) La culture kabyle est très riche et dans son répertoire, il existe de vieilles chansons très belles qu'il faut faire redécouvrir aux nouvelles générations kabyles, et à tous les Algériens et les Imazighen de l'Afrique du Nord et ceux qui s'intéressent à la musique kabyle dans le monde», dira Stina en conclusion.