Le nouvel album de la star de la chanson kabyle, Idir Akfadou, est depuis jeudi dans les bacs. Un album très riche, une force du verbe inégalée, un réel chef-d'œuvre que l'artiste offre à son nombreux public. Aussi passionnant pour la qualité de ses mélodies que pour ses textes à la fois lucides, subtils et engagés, voilà un artiste qui avance encore un peu plus à chacun de ses albums tout au long de ces quelque quarante ans de carrière et qui mérite très largement son succès. Fidèle à son registre musical singulier, le chanteur délivre dans son nouveau-né neuf titres hauts en couleur. L'écriture déjà très fine sur les précédents albums s'est encore enrichie dans ce nouveau produit qui constitue un autre hymne à l'amour. La première chanson Asmekti qui est le titre retenu pour ce 19e album se propose «de restituer un échange entre deux personnes, très avancées dans l'âge, de leurs souvenances de leur amour de jeunesse dans une société marquée par le poids des traditions», explique Idir Akfadou. «Autrefois, les fêtes constituaient pratiquement les seules occasions de croiser le regard de sa bien-aimée contrairement à maintenant. Cet amour était toutefois pur et éternel», poursuit le chanteur. Suite à la sollicitation de son nombreux public, Idir Akfadou a repris aussi dans son nouveau produit la chanson Saïda, enregistrée en 1977 et qui connaît toujours le même succès depuis presque quarante ans ou encore Thavrats (la lettre). Dans cet album, les fans découvriront aussi deux nouveaux titres dédiés également à l'amour, Tsrough (je pleure), Ourkmatsamnagh (je ne te crois plus) ainsi qu'une autre chanson Sabrina écrite par l'un des ses fils, Yuba qui constitue comme son frère Baiileche l'une des nouvelles étoiles montantes de la chanson kabyle. Fidèle à son engagement indéfectible dans le combat identitaire, Idir Akfadou consacre dans cet album deux chansons, Thafsouth et Yennayer, pour revisiter la Kabylie profonde et les traditions ancestrales. Le dernier titre de l'album s'intitule Awidhak Thadja Thmousni, dénonçant «les jugements idiots de ces beaux penseurs à chaque louable initiative», nous a confié Idir Akfadou , rencontré la veille de la sortie de son album produit chez les éditions Melody à Ighzer Amokrane, wilaya de Béjaïa.