L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) demande le report de l'application du crédit à la consommation, au moins jusqu'à janvier 2016. Selon l'organisation, les banques ne sont pas encore prêtes pour accompagner cette mesure. L'UGCAA, aile Hadj-Tahar Boulenouar, estime que le retour, à partir du mois de septembre prochain, à la formule du crédit à la consommation n'est pas «une bonne chose dans l'immédiat». L'organisation demande le report de son application au début de l'année prochaine. Le temps, explique Boulenouar que les banques prennent leurs dispositions et les mesures de sécurité pour pouvoir garantir le remboursement des crédits. «Les banques ne sont pas prêtes pour accompagner le crédit à la consommation, elles ne disposent pas encore de mécanismes de garantie leur permettant de vérifier si le client peut ou non rembourser le crédit. La justice reste le seul recours pour la banque, mais quel intérêt pour la banque de poursuivre un client si elle ne peut pas récupérer son argent», s'interroge Tahar Boulenouar. L'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens constitue une garantie de remboursement, estime le porte-parole des commerçants. Selon lui, il faut au moins un taux d'intégration de 50% de la production nationale pour l'application du crédit à la consommation. Boulenouar conteste aussi l'application du crédit à la consommation sur les véhicules Symbol. «Ce n'est pas un produit national, elle n'a même pas un taux d'intégration de 40%, ce n'est que de l'encouragement pour les usines de pièces de rechange» a-t-il indiqué. Le gouvernement a déjà déclaré que le retour au crédit à la consommation sera accompagné par l'entrée en service de la centrale des risques, prévu à partir du deuxième semestre de l'année en cours. Cette dernière n'est prévue que pour le mois septembre prochain. Par ailleurs, l'UGCAA applaudit les dernières mesures annoncées par le gouvernement, concernant la baisse des taxes sur l'activité professionnelle et la baisse d'import sur les bénéfices. Cependant, Tahar Boulenouar prévoit la non-application de l'obligation de l'utilisation des chèques dans les transactions commerciales dépassant les 500 000 dinars. Une mesure annoncée pour le 1er juillet prochain, après qu'elle a été déjà abandonnée en 2011.