L'Union générale des commerçants et artisans algériens a appelé, hier le futur gouvernement à donner la priorité à l'économie plutôt qu'au politique. Pour El Hadj-Tahar Boulenouar «le discours politique tend souvent à perturber le développement économique ainsi que les prix. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Intervenant, hier, lors d'une conférence de presse, le porte-parole de l'UGCAA a exposé ses principales préoccupations au nouveau gouvernement. En premier lieu et selon M. Boulenouar, la priorité doit être donnée à l'économie nationale. Il évoquera aussi la nécessité de booster le développement et notamment le développement local avec l'octroi d'un nouveau rôle aux collectivités locales. «Les APC doivent s'orienter davantage vers le développement local alors qu'elles ont souvent un rôle administratif et social. Elles devront aussi activer pour développer le projet du réseau national de distribution. Il s'agit, concernant ce dernier point, de la réalisation d'un réseau de marchés de gros et de proximité lancé dans le cadre du plan quinquennal 2009-2014 et dont la moitié n'est pas encore réalisée, selon l'intervenant. «Si le rôle des APC reste en l'état, la réalisation du projet sera impossible et la perturbation du marché ainsi que la hausse constante des prix ne connaîtront pas de fin», a précisé El Hadj-Tahar Boulenouar. Pour ce dernier, il s'agit aussi d'éradiquer le commerce informel et le marché noir. «Ces activités représentent un véritable danger pour les consommateurs ainsi que pour l'économie nationale. La réalisation des marchés doit donc se faire au plus vite. De ce fait, l'Union est satisfaite de la décision d'octroyer 16 milliards de dinars à la réalisation de huit marchés de gros de fruits et légumes sur le territoire national, annoncée par le ministre du Commerce», a déclaré le porte-parole de l'UGCAA. Ces infrastructures, ajoutées au 42 autres existant déjà, permettront notamment de réguler le marché et de stabiliser les prix, selon l'intervenant. Il notera, cependant, que le manque se fera encore sentir concernant les marchés de proximité actuellement en nombre insuffisant.