Le mouvement lancé par d'anciens joueurs et dirigeants de la JSK pour déloger Hannachi ne semble pas près de lâcher le morceau. C'est ce qui ressort en tout premier lieu des propos tenus jeudi lors d'une conférence de presse animée, à la salle Azem du centre-ville de Tizi- Ouzou, par les Iboud, Menad, Rezgui, Abdeslam, Sadmi, Izri et d'autres anciens joueurs, d'une part, et Maître Salah Meriem, un ex-dirigeant et avocat du club, d'autre part. Désormais, c'est sur le terrain de la légalité que les membres du comité de sauvegarde de la JSK ont décidé de traîner Moh- Chérif Hannachi puisque, par l'intermédiaire de l'ex-avocat du club, ils remettent en cause et ce qui a été accompli dans l'historique de la vie de la Société sportive par actions (SSPA) JSK, et de ce qu'escompte faire le président Hannachi qui ne cesse de déclarer qu'il va ouvrir le capital du club à chaque fois qu'il se retrouve acculé par ses rivaux. Une ouverture qui a déjà eu lieu une première fois, mais de manière quasi illégale, a assuré Maître Meriem dont l'intervention a éclairé bien des lanternes, surtout lorsqu'il fit état de la première augmentation du capital de la JSK avec, notamment un apport conséquent du CSA, le club amateur JSK, l'actionnaire majoritaire de la SSPA, sans assemblée générale ni quoi que ce soit qui y ressemble. Pis, Hannachi s'est même autorisé à se substituer à la présidence du club amateur JSK en signant, alors que rien ne l'y autorise, le PV validant cet apport supplémentaire du club amateur JSK, a affirmé l'avocat. Cette augmentation de capital a été faite de manière illégale, atteste l'ex-avocat de la JSK, et il ne se privera pas de mettre en garde le notaire qui cautionnera la démarche telle que la prévoit le président Hannachi. Des procédés dénoncés également par Mokrane Rezgui, l'ex-gardien de but de la fin des années 60 et début des années 70 de la JSK. Pour ce dernier, la mauvaise passe que traverse son club de toujours ne pouvait être autrement au regard de l'incompétence de Hannachi et l'agitation de ce dernier qui clame à tout-va qu'il va ouvrir le capital n'est qu'une lubie. «La JSK est le club qui représente toute la Kabylie. Tous les supporters ont le droit d'acheter des actions, la loi les y autorise. Alors qu'attend Hannachi pour ouvrir le capital tel que le prévoit la loi ?» s'est interrogé M. Rezgui avant de rejeter la balle dans le camp des autorités garantes du respect de la loi. Quoi qu'il en soit, après avoir bien pris le soin de réaffirmer que leur intention n'est pas de «prendre la JSK» comme veut le faire accroire le président de la JSK, les animateurs de la conférence de presse, par la bouche du capitaine des années fastes Mouloud Iboud, ont bien expliqué que leur objectif est de mettre la JSK entre les mains de ceux qui lui redonneront ses lettres de noblesse, et à ce titre il a informé les présents «(que) si Hannachi se retire, dans la même journée un actionnaire est déjà prêt à mettre tout l'argent qu'il faudra pour révolutionner la JSK». Ce que confirmera Djamel Menad qui, lui, pour sa part, a assuré de la venue de plusieurs actionnaires pour peu qu'il (Hannachi) ouvre le capital. En tous les cas, les anciens joueurs et dirigeants, confortés par l'implication des supporters, notamment après la marche de samedi dernier, n'entendent pas faire machine arrière, comme cela avait été le cas lors des précédentes tentatives destinées à déloger Hannachi.