Si le taux d'avancement des travaux de d�molition de la cit� B�court, quartier situ� en plein cœur de la ville de Blida, est consid�r� par M. Zahana Mohamed, directeur g�n�ral de l'OPGI de Blida, comme appr�ciable puisque 238 familles ont pu �tre relog�es sur les 257 existantes, il reste que le cas des commer�ants de cette cit� aspirent � plus de clart� sur leur devenir d'autant qu'ils pr�sentent des situations diff�rentes les unes des autres. Concernant ces derniers, M. Zahana nous fera savoir que sa direction a �tabli une classification selon le cas de chacun d'eux et r�partie en cinq cat�gories. Il s'agit en fait d'un classement selon les conditions de chaque commer�ant par rapport au caract�re de propri�t� ou de location. A cet effet, les commer�ants propri�taires des murs et fonds et exploitant leur commerce ouvrent droit � la fois � des indemnisations et � une compensation en nature. Quant � ceux propri�taires des murs mais qui ne sont ni cr�ateurs de fonds de commerce ni exploitants, ils n'ouvrent droit qu'� une indemnisation p�cuniaire. La troisi�me cat�gorie concerne les commer�ants qui sont propri�taires de fonds et exploitants. Ceux-l� ouvrent droit � la fois � une indemnisation du fonds et une compensation en nature. La quatri�me cat�gorie touche les propri�taires de fonds mais non exploitants qui ont opt� pour une g�rance libre exerc�e par des tiers et dont les locaux sont ferm�s. A ces commer�ants, l'Etat ne peut attribuer qu'une indemnisation p�cuniaire. Enfin, la derni�re cat�gorie des commer�ants est celle qui a trait aux exploitants r�els des lieux, qui ont la qualit� de locataires et commer�ants d�tenteurs de contrat de location et inscrits au registre du commerce. Ces derniers ouvrent droit seulement � une compensation en nature. On apprendra en outre qu'une convention type liant les deux partenaires, � savoir la da�ra et le commer�ant, a �t� con�ue et donne libre choix aux propri�taires des locaux commerciaux de b�n�ficier du droit de retour, c'est-�-dire reprendre son magasin une fois le projet termin� ou bien percevoir l'indemnisation et se d�partir de tout autre droit. Notons, par ailleurs, que 62 familles d�log�es de la cit� B�court ont b�n�fici�, dans le cadre de leur relogement, d'appartements de type F3 alors que 98 autres ont �t� relog�es dans des F2. Au sujet du cas des logements F1 qui a provoqu� les troubles du 2 janvier dernier, l'on nous pr�cise au niveau de la direction de l'OPGI qu'ils ont �t� attribu�s uniquement aux femmes c�libataires vivant seules ou avec enfants et qui sont au nombre d'environ quatre-vingt. Alors que l'on appr�hendait le refus du voisinage — de la part des locataires des diff�rentes cit�s dans lesquelles ces femmes ont �taient relog�es, cette op�ration s'est d�roul�e, tout compte fait, sans la "moindre r�action n�gative", nous ont-ils dit. Il y a lieu de signaler que l'assiette de terrain r�cup�r�e servira � la r�alisation d'un projet de logements haut standing et des centres commerciaux dont les investisseurs sont des Saoudiens. M. B.