Israël est tranquille. Daesh combat à sa place. Les canons, au lieu d'être dirigés vers Tel-Aviv, tonnent sur Aden et Damas ! Des musulmans tuent des musulmans. Des Arabes tuent des Arabes. Rappelez-vous : dès la chute de Saddam, les sionistes présentaient un plan de reconfiguration du Moyen-Orient. Pour l'Irak, on prévoyait trois Etats : kurde, sunnite et chiite. Retour à 2015 : par la terreur, Daesh n'est-il pas en train de tracer les pourtours de ces trois mêmes Etats ? Par extension, l'effet dominos précipite l'effritement des autres républiques. Tous les moyens sont bons pour créer le chaos ; on exploite les rivalités ethniques, religieuses et tribales. Et quand nous appelons à la vigilance concernant les luttes ethniques dans et autour de Ghardaïa, nous savons de quoi nous parlons. La haine contre la communauté mozabite est alimentée par les mêmes arguments qu'on retrouve dans la nouvelle guerre «sainte» du Moyen-Orient. Sunnites contre chiites là-bas. Malékites contre Ibadites ici. Halte donc à l'esprit de division et à l'incitation au meurtre ! Ghardaïa est algérienne et musulmane. Point barre ! Daesh n'est ni Hitler, ni Saddam, ni le mollah Omar. Quand l'Amérique a voulu mettre en échec leurs armées, elle a su le faire. Il n'y a que les mauvais élèves de l'impérialisme qui continuent de penser que l'«impuissance» de l'US Army face à Daesh est réelle. Le monstre créé à Tel-Aviv, allaité aux mamelles d'Ankara et éduqué chez les traîtres arabes, n'a pas dit son dernier mot. Il ne sera détruit par ses concepteurs que le jour où il aura terminé sa mission : abattre tous les Etats-nations républicains de la rive sud de la Méditerranée ! On ne rigole plus ! Vigilance à Ghardaïa et vigilance partout ! Vigilance ici et tout de suite : halte au discours religieux extrémiste, halte au wahhabisme, halte aux cheïkhs enragés des écrans irresponsables ! [email protected] P. S. : j'ai été surpris par le grand titre de «Une» en haut de page (édition du 28 juin 2015). Je pense sincèrement que je ne le mérite pas, ni la comparaison avec un génie de la littérature française. M. Boukrouh est trop bon. J'en suis confus. Il y a une seule chose écrite dans ce texte que je partage : je suis un «tâcheron du journalisme» et continuerai à l'être.