Il n'y a pas de pénurie de médicaments sur le marché national. C'est ce que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière affirmait jeudi dernier lors d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. Réfutant les informations colportées ici et là et «infondées», Abdelmalek Boudiaf assure que les médicaments sont disponibles sur le territoire national, notamment au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui dispose de stocks couvrant six mois. Il s'agit notamment du Sintrom, un médicament destiné aux patients atteints de maladies cardio-vasculaires et dont 75 000 boîtes se trouvent à la PCH. Certes, le ministre de la Santé admet que la réception de certains produits connaît parfois des «perturbations» dans la chaîne de distribution, des ruptures dues à des facteurs non maîtrisables, des dysfonctionnements dans la gestion. Néanmoins, Abdelmalek Boudiaf assure que ces perturbations ne durent que quelques jours et que son département veille à la couverture des besoins. Par ailleurs, le ministre de la Santé a insisté sur la nécessité pour les établissements privés d'assurer une prise en charge digne des malades, un service public de qualité et une gestion conforme. Il évoquera en ce sens le cas des cliniques privées qui ont été récemment fermées, dans la mesure où «elles ne répondent pas aux conditions requises de gestion». A ce propos, il fera état de la révision «prochaine» du cahier des charges régissant ces structures. Abdelmalek Boudiaf relèvera par ailleurs les efforts déployés en vue d'améliorer le service des urgences dans les structures hospitalières, faisant étant de l'augmentation des capacités d'accueil et de diverses autres actions. «Nous sommes en train de régler» le problème des urgences, assurera ainsi le ministre de la Santé. Auparavant, Abdelmalek Boudiaf avait répondu à la question du sénateur Belkacem Kara sur la situation des urgences médicales et le service hémodialyse de l'hôpital Benyoucef-Benkhedda à Berrouaghia (Médéa).