Aux derniers jours du mois sacré du Ramadhan, les prix de la plupart des fruits et légumes restent assez stables. Lors d'un tour hier au marché Ali-Mellah, à Alger, la stabilité des prix était palpable. Le prix de la courgette qui est un ingrédient incontournable pour la préparation de la chorba reste entre 70 et 80 DA, l'oignon à 60 DA, l'aubergine à 80 DA et la carotte à 120 DA. Les produits «stars» de la salade à savoir la tomate, les poivrons et la salade verte, sont respectivement vendus à 70DA, 90 DA et 120 DA. «La chaleur oriente les consommateurs vers les boissons essentiellement durant ce mois sacré», explique un marchand de légumes. Les prix se sont stabilisés durant ces derniers jours, car la consommation est basée sur les achats des ingrédients pour les gâteaux de l'Aïd. Cette orientation a permis la stabilité également des fruits. «La demande étant moindre, les prix sont stables», a déclaré un commerçant. Le fruit de base du Ramadhan, la datte, reste entre 560 DA et 600 DA. Les pommes sont entre 70 DA et 200 DA, selon la qualité. «Je préfère celle de 70 DA, elles sont petites, mais je les utilise pour la préparation de l'ham lahlou. Les jeunes les aiment bien», confia une mère de famille. Concernant les autres fruits, le raisin est à 160 DA, les figues à 120 DA et la pastèque, fruit de saison, est à 80 DA le kilo. La viande rouge, par contre, reste toujours assez élevée, entre 900 DA et 1 500 DA aux comptoirs des boucheries. «A ce prix, c'est inaccessible pour certaines bourses», a déclaré un père de famille. Le gigot à 1 200 DA, le foie 1 300 DA et la viande hachée à 400 DA. La volaille, quant à elle, est entre 260 et 300 DA. «Même à ce prix, je préfère acheter du poulet au lieu de la viande, c'est ce qui va avec ma bourse», a déclaré un autre père de famille. L'ingrédient «roi» des gâteaux de l'Aïd, l'amande, est boudé cette année. «A 2 000 DA ce n'est pas possible, je préfère préparer des gâteaux essentiellement à base de farine ou à la limite à base de cacahuètes, mais je n'achèterai pas les amandes à ce prix», a confié une dame. «Même si chaque année le Ramadhan est coûteux, il a un charme spécial», dira une autre dame.