C'est le Ramadhan. Les hauts lieux de commerce renouent avec les bousculades. Au premier jour, c'est la ruée sur les étals des olives, cornichons et autres variantes en conserve (m'reqed). Même afflux chez l'épicier. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Sur les étals de légumes du marché T'nache de Belouizdad à Alger, les marchandises maintiennent les prix affichés la veille du mois de Ramadhan. Des prix qui se sont suffisamment envolés pour augmenter davantage. Seuls, le poivron et la laitue ont encore grimpé de 20 DA. Ils sont ainsi proposés à 120 DA le kilo. Les étals de légumes étaient presque boudés. Les gens semble-t-il, ont fait leurs emplettes la veille, un week-end. La ruée était du côté des étals des olives, cornichons et autres variantes en conserve (m'reqed). Une grande variété d'olives est exposée : des vertes, des noires, des violettes, des dénoyautées, ... Et des prix qui varient aussi entre 280 DA et 400 DA le kilo. Les cornichons ainsi que la variante (salade m'reqed) sont vendus à 400 DA/kg. Autant d'ingrédients indispensables pour la décoration des plats d'entrée. Même afflux chez les épiciers du vieux marché. Les «retardataires» se bousculent pour acheter les différentes épices et condiments, incontournables dans la cuisine du Ramadhan. Il est aussi question de s'approvisionner en frik, principal ingrédient de la chorba. Un produit proposé entre 300 et 350 DA le kilo. D'autres clients se pressent également chez les épiciers à la recherche de fruits secs qui servent à la préparation du fameux l'ham lahlou. Même les prix élevés de ces produits ne dissuadent pas les chalands. En effet, les pruneaux sont cédés entre 600 et 700 DA/kg, les abricots secs à 1 000 DA et les amandes à 1 300 DA. Selon la qualité de la marchandise, les raisins secs sont vendus entre 600 et 1 000 DA le kg. Les incontournables de la maïda du f'tour Tant prisées durant le mois de Ramadhan, les dattes sont proposées à 500 DA le kilogramme. De production locale, ce fruit reste très cher. La tradition l'exige pour la rupture du jeûne mais les clients se contentent de petites quantités. Quant au citron, accompagnateur de la chorba et du bourek, son prix varie entre 160 et 250 DA. Pourtant, sa qualité laisse à désirer : petit et tout flétri. La viande surgelée à la rescousse Comme la viande rouge demeure toujours inaccessible, les citoyens se rabattent sur la viande surgelée. Une longue queue se forme devant l'étal de Mourad, vendeur de viande surgelée au marché T'nache. «Pourtant à la veille du Ramadhan, c'était le calme plat dans mon commerce. La viande surgelée est très demandée durant le mois de Ramadhan. Les clients l'exigent en viande hachée pour préparer les bourek et autres m'tewem et dolma», dit-il. A 600 DA le kilo, cette marchandise, qui provient d'Inde, est plus ou moins accessible aux bourses moyennes. R. N. Tomate 70-80 DA Carottes 80 DA Courgettes 120 DA Navets 120 DA Poivron 120 DA Piment 100 DA Aubergines 80 DA Haricots verts 120 DA Haricots rouges 160 DA Haricots blancs 200 DA Betteraves 60 DA Oignons 30 DA Pomme de terre 50-55 DA Laitue 120 DA Citron 160-250 DA