Six cent mille larves de crevettes matsagounes ont été lâchées hier dans la zone maritime côtière Seybouse-Sidi Salem dans la wilaya de Annaba. Supervisée par le directeur de la pêche et des ressources halieutiques, cette opération a été réalisée avec la collaboration des animateurs de la ferme pilote de l'aquaculture de la commune côtière de la Marsa, dans la wilaya de Skikda. Elle entre dans le cadre de la mise en pratique du plan quinquennal 2015-2019 élaboré par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Dans ce plan, il est prévu la création de zones aquacoles à louer sous forme de concession pour, précisent les concepteurs de cette stratégie, permettre le développement et la consolidation des résultats obtenus. D'où la mise en place des moyens humains, financiers et matériels nécessaires à l'augmentation de la production, la création d'emplois, le développement des zones défavorisées et équilibre régional, la préservation de la ressource biologique, la promotion des investissements, et l'encouragement des exportations. Et c'est justement ce qui a permis l'émergence de la ferme pilote aquacole de la Marsa (Skikda) à l'origine du premier ensemencement de trois millions de larves de poissons et crustacés à l'est du pays. Cette dernière opération a permis l'extraction des 600 000 larves de crevettes matsagounes destinées à l'élevage dans la zone Seybouse/Sidi Salem (Annaba). Hier donc, tôt le matin, l'optimisme était de rigueur dans le milieu des jeunes aquaculteurs et des cadres de la Direction de la pêche de Annaba, de la ferme pilote de la Marsa (Skikda) et des acteurs directs appelés à assurer le suivi de cet élevage à même de permettre, à l'avenir, d'approvisionner le marché local avec ce type de poissons. Optimisme d'autant plus justifié à l'écoute des discussions des uns et des autres présents sur le site d'ensemencement Seybouse-Sidi Salem. Il s'agit de cerner les divers aspects du programme tels que la dynamique des écosystèmes exploités par la pêche, (pélagique, de mer salée), l'aquaculture marine et continentale, les ressources vivantes aquatiques et leur environnement, la dynamique des systèmes d'exploitation, le système de commercialisation et ses aspects socio-économiques, le repos biologique, les aires marines protégées...). Peut-on dire que ces aspects ont été matérialisés dans cette opération conjointe réalisée par la ferme pilote aquacole de Skikda, la Direction de la pêche et des ressources halieutiques et des jeunes exploitants ? Ces derniers auraient été stimulés par les aides prévues dans le cadre des différents dispositifs de soutien de l'Etat. En tout état de cause, l'on s'attend à la création d'autres fermes pilotes aquacoles pour la reproduction de différents types de poissons et crustacés ainsi que des postes d'emploi dans les wilayas côtières de Annaba, El Tarf et Skikda.