Doucement mais sûrement, la vie reprend son cours normal après un mois de torpeur. Alger émergeait hier matin d'une période de quasi-léthargie diurne. Si la circulation automobile y était très fluide, les artères principales de la capitale étaient loin d'être désertes. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Coïncidant avec le début de semaine, le lendemain de l'Aïd fait quelque peu exception cette année. La capitale n'a pas été transformée en ville fantôme. L'activité y est certes un peu moindre mais point de totale paralysie des secteurs névralgiques. Elle était même quasi normale dans les principales artères de la capitale. Hier aux alentours de 11 heures, la rue Hassiba-Ben-Bouali grouillait déjà de personnes vaquant à leurs occupations. La grande majorité des magasins étaient ouverts. Pharmacies, magasins de chaussures et d'habillement n'ont pas baissé rideau en dépit d'une frénétique activité durant le mois de Ramadhan. Point de files chez les quelques boulangers du centre-ville ni chez les épiciers proposant le sachet de lait subventionné. Même constat au niveau du quartier de Belouizdad. L'activité commerciale y était aussi intense que d'ordinaire. Légumes, fruits et pain étaient disponibles. Les marchands ambulants n'y étaient certes pas présents mais cela n'a en rien empêché les nombreuses personnes de faire leurs courses au niveau du marché ou des magasins restés ouverts. Tous les quartiers ne sont cependant pas sortis de leur torpeur. Il n'était pas aisé dans certains d'entre eux de s'approvisionner en produits de première nécessité. Les automobilistes n'avaient, quant à eux, aucune raison de se plaindre des habituels embouteillages. Les routes étaient très fluides pour un début de semaine. Et pour cause, beaucoup de personnes ayant fait des déplacements dans le cadre des visites familiales ont visiblement fait le choix de prolonger leur séjour. D'autres ont tout simplement planifié de partir en vacances juste après les fêtes de l'Aïd, ce qui explique également la fluidité du trafic. Une situation qui risque de se prolonger avec l'arrivée du mois d'août, propice aux départs en congé.