Chaque année en période estivale, nombreux sont les jeunes qui, pour échapper à la canicule qui sévit avec des températures dépassant très souvent les 40°C à l'ombre, vont chercher de la fraîcheur en allant s'ébattre dans les plans d'eau que compte la wilaya de Aïn Defla, tels que barrages, rivières, puits et autres bassins d'irrigation installés dans les espaces agricoles, mais ces baignades ne sont pas sans risque puisque chaque année aussi, beaucoup de ces jeunes et moins jeunes périssent noyés. Samedi dernier, un jeune homme de 26 ans, originaire de la commune d'Arrib, a été englouti par les eaux du barrage Sidi-Ahmed Bentaïba se trouvant sur le territoire de la commune. Il a fallu plus de trois jours de recherche à l'équipe de plongée sous-marine de l'unité principale de Aïn Defla pour que son corps soit repêché lundi vers 13h30. Par ailleurs, dimanche dernier, d'autres plongeurs ont repêché le corps d'un enfant de 7 ans, O. S., dans un bassin d'irrigation se trouvant à proximité de la fraction Ouled-Ali, dans la commune de Djelida. Leurs corps avaient été transférés à la morgue de l'hôpital Makour-Hamou de Aïn Defla. Selon les chiffres de la cellule de communication de la Direction de la Protection civile, on a enregistré durant l'année en cours 15 cas de noyade dans des conditions similaires et qui ont fait 12 morts. Trois personnes ont pu être sauvées grâce à la célérité des secours. Toujours selon cette source, 47% des cas de noyade se sont produits dans les bassins d'irrigation, 27% dans les barrages, et 26% dans les puits et les oueds. Il est à noter aussi que la wilaya de Aïn Defla compte parmi les wilayas les plus chaudes du nord du pays, surtout dans sa partie ouest, que certains se plaisent à surnommer les portes de l'enfer. Certes, des efforts ont été consentis par les services de la Direction de la jeunesse et des sports et qui ont permis la construction ou la réhabilitation de quelques piscines. Aussi, un plan a été mis à exécution pour permettre aux enfants de 20 communes de bénéficier d'un programme de baignade dans les piscines de Aïn Defla et de Khemis Miliana. Dix communes viennent d'être dotées de dix piscines démontables, mais ce ne sont que des gouttes d'eau par rapport aux besoins des jeunes et des moins jeunes de la wilaya. Dans ce domaine, il faut le dire beaucoup reste à faire.
