Un public des plus enthousiastes a quelque peu «éclipsé» samedi les stars de la troisième soirée de Timgad et leur a volé la vedette par ses danses improvisées, créant une ambiance survoltée dans la réplique du théâtre romain, mitoyen au site archéologique de l'antique Thamughadi. Le public composé essentiellement de jeunes a dansé sur les mélodies de toutes les stars de la chanson qui se sont succédé sur la scène. Le rappeur algérien Lacrim dont la réputation a devancé sa première production au pays, a ouvert la soirée avec ses rythmes endiablés visiblement très aimés par les jeunes venus en grand nombre. L'artiste, issu de l'émigration, a exprimé à la fin de son concert tout son bonheur de chanter devant le public de son pays natal. Le Libanais Messari a excellé dans ses reprises des tubes de cheb Khaled (C'est la vie, Di di, Aïcha), de Saber Rebae (Sidi Mansour) ou du Marocain Saâd Medjered (Mal Hbib mallou). L'artiste devait enchaîner avec ses propres chansons «Be Easy» et «Smile for me» avant de se mêler au public pour interpréter «Real Love» dans un moment de communion réussie. L'artiste qui visite l'Algérie pour la seconde fois et se produit à Timgad pour la première fois, a indiqué que son passage à Timgad, une scène appréciée par les grandes stars de la chanson universelle, a une saveur toute particulière. Il a également qualifié les spectateurs à Timgad de «mélomanes au goût élaboré». Les mélodies chaouies ont été également présentes durant la soirée avec Hamid Belbèche qui a interprété les célèbres chansons folkloriques auréssiennes «Allach tâadini», «Arwah arwah» et «Aïn El Kerma» du grand barde des Aurès, Aïssa El Djermouni, un titre qui n'a pas pris une «ride» depuis les années 1940. Le clou du spectacle a été la montée sur scène de la star du raï Zahouania qui a réanimé les spectateurs en fin de soirée, donnant l'impression que le spectacle venait juste de commencer...
