«Des recommandations ont été formulées par le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour œuvrer en vue de l'organisation de la production agricole et des diverses filières agricoles», assurait hier Sid-Ahmed Ferroukhi. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Dans une déclaration faite à l'issue d'une rencontre avec le secrétariat national de l'Union nationale des paysans algériens UNPA), le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche estime qu'il s'agit d'impliquer tous les opérateurs en vue d'atteindre les objectifs sectoriels tracés à l'horizon 2019, d'«aboutir à de meilleurs résultats et de valoriser ce qui a été impulsé durant les quinze dernières années». Sans être davantage explicite quant à l'invite du chef de l'exécutif, Sid-Ahmed Ferroukhi soulignera, ce faisant, la nécessité d'encourager l'«union» et «la concertation permanente» entre son département ministériel et les divers intervenants en vue de satisfaire les attentes des citoyens et des opérateurs. Dans ce sens, le ministre de l'Agriculture assure que des instructions seront données aux directions de wilaya en vue de développer la concertation tant au niveau central qu'au niveau local, notamment dans les régions à vocation agricole. Il en était justement question lors de cette rencontre que Sid- Ahmed Ferroukhi, désigné récemment à la tête de ce mégadépartement ministériel, a tenue avec le syndicat paysan. Une rencontre qui a permis, relèvera-t-il, une compréhension mutuelle quant à la nécessité de la coordination permanente, la mise en œuvre d'«une vision unifiée» et d'une «feuille de route en commun» ainsi que l'entame du traitement des questions d'ordre «technique». Des questions que le secrétaire général de l'UNPA, Mohamed Alioui, avait justement évoquées dans son intervention liminaire. Tout en évoquant la disponibilité de son organisation à travailler «main dans la main» avec le ministre de l'Agriculture dont il louera à maintes reprises les compétences, le dirigeant de l'UNPA réitérera néanmoins ses doléances. Au-delà des dysfonctionnements avérés dans le domaine de la distribution-commercialisation des produits agricoles, du «monopole» et du «tbezniss» exercés par certains offices et l'absence du rôle «régulateur » de l'Etat, Mohamed Alioui déplorera la non-représentativité de l'organisation paysanne qui compte quelque 1,2 million d'agriculteurs adhérents, voire des agriculteurs, au sein des divers conseils interprofessionnels, des instances de la Chambre nationale et des chambres de wilaya et de mutualité agricole. Le SG de l'UNPA soulèvera également le problème de l'absence d'un texte d'application de la loi datant de 2010 instituant le Conseil supérieur de l'agriculture, en indiquant que cette question a été portée à l'attention du Premier ministre. Outre le règlement du problème du logement rural, Mohamed Alioui évoquera la nécessité d'accélérer le traitement du dispositif de concession, de mettre un terme aux «agressions » sur le foncier agricole ainsi que le développement du foncier irrigable, une meilleure régulation par le biais du plafonnement des prix, la prise en charge de l'impact de la sécheresse. En outre, le SG de l'UNPA posera le problème des redevances dues aux exploitants agricoles dans une trentaine de wilayas, une question également portée à l'attention du Premier ministre. Mohamed Alioui arguera ainsi que les exploitants sont disposés à payer les sommes redevables à partir de 2010 et non depuis 1987 comme exigé.