Les laboratoires pharmaceutiques étrangers doivent développer des partenariats avec des entités locales. C'est ce que l'exécutif prône par la voix du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Nous allons imposer aux laboratoires étrangers (d'entrer) en partenariat en Algérie», déclarait hier Abdelmalek Boudiaf qui avait reçu une délégation du Forum des chefs d'entreprises (FCE), conduite par son président, Ali Haddad. De fait, le ministre de la Santé a voulu booster le développement de la production pharmaceutique locale, rappelant l'objectif de son département ministériel de renforcer l'infrastructure nationale en laboratoires et unités de production, devant être portés à 130 selon lui, et de satisfaire la demande nationale à hauteur de 70%. Abdelmalek Boudiaf a exprimé sa volonté d'appuyer les opérateurs pharmaceutiques locaux tant à exporter leurs productions qu'à investir localement, sans discrimination de statut (public ou privé) comme le formulera le président du FCE. «Tout opérateur qui peut et souhaite investir est le bienvenu», déclarait le ministre, exprimant la volonté de son département de contribuer à lever toutes les entraves à l'acte d'investissement et à l'acte d'exportation. Abdelmalek Boudiaf répondait ainsi aux préoccupations de ses hôtes du patronat qui ont notamment soulevé le problème d'un opérateur national actif à l'international mais freiné localement par des lourdeurs bureaucratiques. Des problèmes et des contraintes que l'on entend néanmoins lever dans le cadre de la concertation ; une commission mixte représentative du FCE et du ministère de la Santé étant mise en place dans ce but et est appelée à se réunir mensuellement, indiqueront les deux parties.