Apr�s les �v�nements qu'a v�cus la facult� des sciences politiques et de l'information (ex-ITFC), la solidarit� de diff�rents syndicats et associations s'est manifest�e. Pour eux, la violation des franchises universitaires est le mal qu'il faut combattre. Dix jours apr�s, la mobilisation des �tudiants ne fl�chit pas. Au contraire, elle s'intensifie. Ainsi, le collectif des �tudiants autonomes de l'universit� d'Alger se dit d�termin� � mener le mouvement de contestation pacifique jusqu'� la satisfaction des "revendications conductrices du mouvement pacifique" d�clench� depuis l'arrestation arbitraire de Merzouk Hamitouche, le 13 d�cembre dernier. "Nous appelons toutes les facult�s de l'universit� d'Alger � se mobiliser et s'organiser pour lutter et observer des rassemblements, des marches � l'int�rieur des facult�s et des gr�ves jusqu'� l'aboutissement de notre cause", notent-ils dans leur communiqu�. Apr�s les d�clarations faites par M. Hadjar Tahar, recteur de l'universit� d'Alger, le collectif r�agit : "Monsieur le recteur de l'universit� d'Alger, nous vous disons que nous ne sommes pas des rebelles, bien au contraire nous sommes responsables et d'une maturit� irr�prochable. Nous sommes des �tudiants organis�s en collectif d�termin�s � mener notre lutte pacifique". Les membres du collectif exigent : la lib�ration des �tudiants arbitrairement arr�t�s (Hamitouche Merzouk, Baby Achou et Ladjimi Farid) et incarc�r�s � la prison d'El Harrach, l'arr�t des poursuites judiciaires contre des �tudiants activement recherch�s, la primaut� du savoir sur l'ignorance et la pr�servation des franchises universitaires. Dans leur document, ils rappellent : "Dans la nuit du 10 janvier, 24 �tudiants ont �t� arr�t�s � l'int�rieur de la facult� des Sciences politiques et de l'information dont 2 filles et quatre �tudiants de Tizi Ouzou, puis rel�ch�s et mis sous libert� conditionnelle". Le collectif fait �tat �galement de l'agression d'une �tudiante avant-hier � l'ITFC par un enseignant au niveau de l'administration. Et d'encha�ner : "Monsieur le recteur de l'universit� d'Alger, nous vous disons que nos revendications sont le produit de votre d�ficit p�dagogique qui s'est r�percut� sur les �tudiants, lesquels se sont soumis � des pratiques destructrices et s�lectives : d�sorientation, des �tudiants souffrent de l'exclusion et de la marginalisation des charg�s � la p�dagogie qui fuient leur responsabilit�." Devant cette situation, la Coordination locale des �tudiants (CLE) de l'universit� Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou s'interroge sur les tenants et aboutissants de cet acharnement et de la terreur des forces de "l'ordre" qui s'abat sur leurs camarades. R�unie le 11 janvier dernier � la biblioth�que centrale, la CLE dit avoir pris "conscience de la gravit� de la situation et du risque de d�rapage qui guette aujourd'hui l'universit� pour la pr�cipiter dans le chaos." D'apr�s cette coordination, "le pouvoir en crise de perspectives, ne recule devant rien pour mater toute dynamique estudiantine et d'�touffer la voix des �tudiants qui crient tout haut leur ras-le-bol g�n�ralis� et r�clament leurs droits les plus l�gitimes � savoir un v�ritable changement des conditions sociop�dagogiques en ad�quation avec une formation de qualit�." Et d'ajouter : "En guise de r�ponse, les �tudiants n'ont eu droit qu'� la r�pression farouche qui a d�bouch� sur des arrestations arbitraires, enl�vements, spoliations des droits et des libert�s syndicales et la violation des franchises universitaires". Tout en condamnant "�nergiquement ces actes de violences et ces arrestations dont ont fait l'objet ces �tudiants", la CLE rejoint les autres voix et exige leur lib�ration imm�diate et inconditionnelle. L'association Nedjma, de son c�t�, souligne dans une d�claration qu'elle ne peut rester indiff�rente : "Suite � la r�pression qui s'abat sur les �tudiants de l'universit� d'Alger, au moment o� ils expriment leur ras-le-bol par rapport � la situation catastrophique qu'ils vivent et devant la remise en cause de toutes les libert�s d�mocratiques et d'organisation les plus �l�mentaires des �tudiants, par les responsables de l'universit� d'Alger qui, au lieu de chercher � y rem�dier par de v�ritables solutions ont recours � la r�pression, la manipulation et les politiques de repl�trage et de fuite en avant comme r�ponse aux attentes et aux aspirations l�gitimes des �tudiants." Cette association salue la grande mobilisation des �tudiantes et �tudiants de toutes les universit�s et la solidarit� des enseignants des diff�rents secteurs. Tout en d�non�ant "toutes les politiques de r�pression (…), elle exige la lib�ration imm�diate et inconditionnelle des �tudiants d�tenus, la satisfaction de toutes les revendications l�gitimes exprim�es par les �tudiants, le respect des libert�s d�mocratiques et syndicales et les franchises universitaires et l'arr�t des politiques de bradage et de privatisation." Enfin, elle appelle tous les �tudiants, travailleurs et enseignants � rejoindre l'appel � la gr�ve initi�e par le Conseil national des enseignants du sup�rieur (CNES) pour le 7 f�vrier et faire de cette date une journ�e de protestation contre la r�pression, la remise en cause des libert�s d�mocratiques et syndicales et contre les politiques lib�rales. Meriem Ouyahia