Arr�t� le 13 d�cembre dernier et emprisonn� quelques jours plus tard, Merzouk Hamitouche, �tudiant en 3e ann�e en sciences politiques, a �t� lib�r� mardi dernier � 18 heures. Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Il a pass� 61 jours � la maison d'arr�t d'El-Harrach avant que la chambre d'accusation n'ordonne sa mise en libert� provisoire. Cet �tudiant est accus� d'avoir saccag� des biens de l'Etat suite � une plainte d�pos�e par l'administration. "Nous avons introduit une demande de mise en libert� provisoire depuis une semaine car il ne repr�sente pas un danger pour la soci�t�", a d�clar� Me Nourredine Benissad, membre du collectif d'avocats de Merzouk Hamitouche et de ses camarades. Selon les explications fournies par Me Benissa�d, notre pays a sign� le pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ce qui induit l'obligation de respecter le principe du droit � la libert� et la pr�somption d'innocence. "La d�tention provisoire doit �tre une mesure exceptionnelle", a soulign� notre interlocuteur. Les personnes ne sont donc d�tenues provisoirement que si elles repr�sentent un danger pour la soci�t� et exercent des pressions sur des t�moins ou d�truisent des preuves. Sa d�tention provisoire est �galement en violation avec l'article 123 du code de proc�dure p�nale. Pour les deux autres �tudiants toujours emprisonn�s, ils attendent l'introduction d'une autre demande de libert� provisoire. Pour rappel, six �tudiants ont �t� accus�s de destruction de l'administration de la cit� universitaire Taleb-Abderrahmane le 12 d�cembre dernier. Parmi eux, Merzouk Hamitouche qui a �t� arr�t� le 13 d�cembre dernier. Par la suite, deux autres �tudiants seront arr�t�s. Les trois �tudiants sont sous mandat de d�p�t et incarc�r�s � la prison d'El- Harrach. Deux autres accus�s sont consid�r�s en �tat de fuite par la justice. Quant au sixi�me �tudiant, il a �t� mis en libert� provisoire le 16 janvier dernier. Apr�s l'arrestation de Merzouk Hamitouche, un vaste mouvement de solidarit� et de protestation s'en est suivi. Les �tudiants, notamment ceux de la facult� des sciences politiques et de l'information (ex-ITFC) ont organis� plusieurs actions, dont l'une d'elles a �t� durement r�prim�e. En effet, durant la nuit de lundi � mardi (10-11 janvier), vingt �tudiants dont deux filles ont �t� arr�t�s aux environs de 21h dans l'enceinte de l'institut par les �l�ments de la police avec le quitus du doyen de l'ITFC et le recteur de l'Universit� d'Alger. Accus�s d'attroupement ill�gal, ils ont �t� mis en libert� provisoire le 12 janvier. Le 7 f�vrier dernier, le Conseil national des enseignants du sup�rieur (Cnes) a ainsi tenu une journ�e de protestation contre la violation des franchises universitaires.