Louable initiative que celle de la programmation en soirée de vendredi 7 août à la Maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki d'un concert de chants de meddahate avec en prime une présentation de la chedda mostaganémoise à travers les époques. Cet événement vise la sauvegarde de la chedda comme étant un patrimoine culturel algérien et à la faire découvrir, à travers le temps, aux générations futures et démontrer aussi que Mostaganem a su préserver plusieurs de ses vestiges. Ce fut donc une soirée marquée de joie avec une troupe de 4 femmes composée d'une tbila (chanteuse), guellal (forme derbouka en argile), bendir et tchaktchak et d'où il a été organisé la simulation d'un mariage purement traditionnel mostaganémois où tout n'était qu'admiration : la jeune mariée vêtue de sa chedda, les femmes vêtues de leurs plus beaux costumes traditionnels qui se sont fait belles pour l'occasion, le groupe des meddahate et les danseuses. La cérémonie a commencé lorsque le groupe de musiciennes utilisant des instruments traditionnels ont entonné d'abord un chant religieux (Slat aâla Rassoul Allah) avec l'entrée en matière de la mariée prenant place au milieu des convives sur une jatte en bois sur laquelle était déposé un oreiller brodé, entourée de filles d'honneur tenant des bougies. Les femmes de la famille de l'époux toutes vêtues d'une chedda étaient là à l'attendre. Une des mains de la mariée est enduite de henné et recouverte d'un gant rose. Après la cérémonie du henné, une femme d'un certain âge a exposé aux présents les bijoux (s'dak) et les cadeaux offerts par l'époux (la dot) et autres présents offerts par les proches des deux familles. Cette cérémonie culturelle est réservée uniquement pour les femmes qui sont venues nombreuses assister et applaudir cet évènement. Ainsi, il a été retenu que tous les vendredis du mois d'août, d'autres groupes de medahhate se produiront à la Maison de la culture.