Les éditions se succèdent et l'organisation de la cérémonie d'ouverture se fait de plus en plus simple et c'est le mieux à faire pour éviter les couacs et le désordre, qui n'ont d'ailleurs pas manqué, mais vite éclipsés par l'esprit festif de la soirée. Dans la soirée de mercredi dernier, l'auditorium du Centre des conventions d'Oran a accueilli ses invités sur tapis rouge et son grand public pour l'inauguration de la 8e édition du Festival international d'Oran du film arabe. Pour cette huitième année, du Fiofa après les discours officiels, les projecteurs étaient tous à la recherche des stars qui ont pris part au festival. Sans nul doute celle que beaucoup voulaient rencontrer était l'actrice qui, jadis, était un sexe symbole : Claudia cardinal. Toujours aussi charismatique et accessible, l'actrice a vite été assailli de toutes parts. Se contentant de sourire et de remercier l'accueil chaleureux, elle exprimera sa joie d'être en Algérie, et à Oran en particulier. Prenant, par la suite, place dans la salle, elle sera assise au premier rang entre cheb Khaled et l'épouse de l'acteur égyptien Yahia El-Fakharani. Ce dernier, en toute modestie, était peu bavard mais ravi de son court séjour à Oran puisqu'il quittera le lendemain de l'ouverture Oran étant sur le tournage d'une pièce de théâtre «Layla min alf layla». Sans conteste, c'est cheb Khaled qui a suscité la joie de la foule qui l'a acclamé à son arrivée et lui, avec son habituel sourire jovial, a salué la foule avant de prendre place dans la salle. Elégamment vêtue d'une robe de soirée noir pailleté, l'actrice égyptienne Leïla Ouloui est arrivée dans la salle de spectacle escortée, prenant place au-devant de la scène. Un hommage lui a été rendu et grand fut son émerveillement en recevant un précieux cadeau de la part du wali d'Oran, sous forme d'un burnous orné de fil d'or. Une création unique, lui a-t-on précisé. Les deux grands artistes de la chanson algérienne Blaoui El-Houari et Rabah Driassa sont arrivés, quant à eux, ensemble et ont pris place côte à côte. Sitôt tout ce monde installé, la cérémonie a débuté par des hommages à Sid Ali Kouiret, Assia Djebar, Faten Hamama, Fatiha Berber, Kossai Salah Derwich, Amar Laskri. Ainsi qu'une pensée particulière pour le réalisateur Benamar Bakhti, qui nous a quittés il y a quelques jours seulement. Après les usages habituels avec la montée des membres du jury sur scène et la présentation des films et documentaires en compétition, la soirée a été clôturée par un concert de l'orchestre dirigé par la chanteuse Nassima Chaâbane. Le lendemain de cette cérémonie, projecteurs et autres paillettes ont cédé la place à l'art du cinéma, qui est célébré cette année sous le slogan «la réalité dans le rôle de l'héroïsme». Le peu que l'on puisse dire des passages que l'on a pu voir, il sera beaucoup question de relater les mutations que connaît la société arabe, avec tous les bouleversements qu'elle subit ces dernières années. Trois salles de cinéma accueillent les trente-huit films en compétition, la salle El-Maghreb (ex-Régent) pour les 12 longs-métrages, la Cinémathèque pour les 14 courtsmétrages et les 12 films documentaires, et enfin Es-Saâda (ex-Colisée) pour les films hors compétition. Amel Bentolba LES COULISSES DU FESTIVAL La colère de Lakhdar Hamina Sans nul doute, l'arrivée du réalisateur Lakhdar Hamina est celle qui a le plus fait craindre l'incident lorsque ce dernier n'a pas trouvé de place qui lui était réservée. Les organisateurs ont vite tenté de le calmer en lui promettant de vite régler cet impair en ramenant des chaises supplémentaires. Le réalisateur ne comprenait pas cet oubli étant donné que lors de cette édition, il devait être honoré pour l'anniversaire de l'obtention de sa Palme d'Or à Cannes il y a de cela 40 ans. Même cheb Khaled a tenté de le calmer en lui expliquant qu'il s'agit uniquement d'une erreur qui allait vite être rectifiée. La gifle de Abdou Driassa A l'issue de la cérémonie d'ouverture, une journaliste a voulu recueillir les impressions de Rabah Driassa, mais ce dernier n'a pas daigné parler et s'en est allé. C'est alors qu'arrive le fils Abdou Driassa et précise à la journaliste que son père ne veut pas parler, ce à quoi elle répond qu'il pourrait au moins être aimable et sourire, à cet instant Abdou Driassa la gifle. Un geste déplorable et inqualifiable et même si par la suite, il s'est confondu en excuses, la gifle, elle, était réelle et a terni son image et causé beaucoup de gêne à son père. L'acteur Khaled Abou Enaja préfère s'asseoir parmi le public Participant à cette édition avec un film palestinien où il partage la vedette avec Souad Massi, qui était radieuse et quelque peu intimidée par sa première participation en tant qu'actrice, l'acteur égyptien Khaled Abou Enaja reste fidèle à lui-même. Toujours aussi simple et modeste, dès son arrivée, il n'a pas tenté de se trouver une place dans le carré «VIP», et s'est directement dirigé, avec son équipe, vers les places réservées au public. Malgré la polémique autour de son athéisme, Boudjedra honoré Malgré la polémique suscitée par les propos télévisés de Rachid Boudjedra concernant son athéisme assumé, ce dernier est arrivé sur tapis rouge tout sourire et a pris la pause sous les applaudissements. Contrairement aux rumeurs laissant entendre que l'hommage qui devait lui être rendu pour ses 50 ans d'écriture allait être annulé, les organisateurs ne semblaient pas de cet avis et l'hommage a été maintenu. Changement de programme dès le premier jour de la compétition Prenant place, jeudi dernier, à la salle de cinéma El- Maghreb pour assister à la première projection des films longs, en l'occurrence le film égyptien «A l'heure du Caire», qu'elle ne fut la surprise des présents au début de la projection en constatant qu'il s'agit d'un film tunisien. Présent pour assister et soutenir ses compatriotes, l'ambassadeur d'Egypte semblait consterné par cette déprogrammation injustifiée. Un autre programme des projections a été placardé dans la salle de cinéma en attendant d'imprimer d'autres en remplacement de ceux déjà tirés à plusieurs exemplaires mais qui ne sont plus valables. Un gala animé par Rym Hakiki qui a émerveillé cheb Khaled C'est sur invitation seulement que les participants au dîner-gala qui a suivi la cérémonie d'ouverture ont pris part à la soirée offerte par le wali d'Oran. Sous les rythmes de la chanson andalouse, Rym Hakiki a ravi les invités et plus particulièrement cheb Khaled qui était ébloui par sa prestation et ne cessait de l'applaudir et, pour finir, il l'a rejointe sur scène pour un duo qui a ravi tout le monde.