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Enquête-Témoignages
Gratuité des plages, les estivants en pleines eaux troubles
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 08 - 2015

Annoncée en grande fanfare, la gratuité de l'accès à toutes les plages du pays était le slogan phare ayant rythmé l'arrivée de la saison estivale. Les vacanciers ne devaient plus vivre le calvaire du diktat des concessionnaires et profiteraient des bienfaits de la mer en toute tranquillité. Qu'en est-il réellement presque deux mois après le début de la saison estivale ? Qu'en pensent les vacanciers ?
Plage Kadous : les ordures jonchent le sable
Papa de trois enfants, Mustapha se rend régulièrement à une plage de l'est d'Alger, en l'occurrence Kadous. «J'habite à Aïn Taya et depuis pratiquement cinq années chaque été, je fréquente la même plage. Je dois dire que l'année dernière, nous commencions à être harcelés par les jeunes. Je ne voulais louer ni parasol ni chaises mais j'ai dû faire face à une pression et en sus de l'endroit dans lequel je voulais m'installer», raconte Mustapha. Cette année, la décision du ministère du Tourisme a fait changer la donne. «Vous voyez, pour l'instant, je n'ai eu à débourser que le parking à 50 DA qui était de 100 DA l'année dernière. Et je m'installe où je veux sans que personne vienne me déranger.» En effet, sur la descente de la plage, des agents de l'Entreprise de gestion de la circulation du transport urbain (EGCTU) arrêtent les automobilistes pour leur remettre le ticket de stationnement moyennant une somme de 50 DA. Par la suite, d'autres agents les orientent vers les places de parking vides. Cependant, les ordures jonchent le sable. La propreté des plages laisse à désirer, peut-on constater sur place. «Bon, c'est vrai que c'est gratuit mais la qualité du service n'est pas à la hauteur», estime pour sa part une dame. «Ils ont installé les toilettes et les douches, mais c'est une catastrophe en matière d'hygiène. Nous avons cherché des toilettes pour ma fille et lorsque nous y sommes arrivées, elles étaient dans un état lamentable. Elle a préféré faire ses besoins à l'extérieur. Je pense qu'il faut instaurer un prix symbolique pour le maintien des installations. Et vous voyez la saleté sur place ! Il y a seulement une tente de l'Agence chargée de la protection et de la promotion du littoral algérois (APPL) mais pas ses agents. En plus, il y a un manque de civisme flagrant des estivants.» Et de conclure : «Je venais ici pour la sécurité. Comme les années précédentes, il y a des gendarmes qui sillonnent la plage. Mais pour la propreté des lieux, cette année, c'est une catastrophe.» Un autre père de famille dira pour sa part que la gratuité des parasols est une très bonne chose : «Vous voyez, il y a un panneau de l'Office des parcs, des sports et loisirs d'Alger (OPLA) qui indique la gratuité de l'équipement de plage. Il faut laisser en gage sa pièce d'identité pour acquérir un parasol. Dès qu'on le rend, on nous restitue notre carte. Mais je ne pense pas que cela durera toute la saison.»
Mounia, 26 ans : Palm Beach : 1 000 DA
Devenue pendant plusieurs années comme la plage à fréquenter pour être vu et à la mode, Palm Beach ne déroge pas à la règle encore une fois. Bondée, cette plage, qui est à proximité des eaux usées qui se déversent à ciel ouvert, ne semble pas du tout concernée par la gratuité de l'accès. «Je viens ici parce que je ne suis pas embêtée et je ne suis pas gênée de nager comme je veux. Je suis en maillot deux pièces et je peux bronzer sans que je me sente en danger», nous explique tout de go Mounia. «Alors, franchement, pour moi la gratuité de la plage est une aberration. Je préfère payer le prix fort pour passer une belle journée et me reposer réellement», poursuit-elle. Ici, il faut payer 1000 DA pour un parasol, une table, quatre chaises. «Pour un père de famille, c'est cher et c'est un budget important mais pour mes amies et moi, ce n'est pas très important, nous n'avons pas de frais à côté que nous devons assumer. Il faut copier ce qui se fait outremer : proposer plusieurs options et que chacun choisisse ce qui lui convient», conclut-elle. En l'interrogeant sur la présence des eaux usées, elle déclare : «C'est ce qu'il y a. Je n'y peux rien, donc je fais avec !».
Boumerdès : pas de gratuité !
Les estivants dans la wilaya de Boumerdès, comme dans plusieurs autres telle Mostaganem, se plaignent. «Nous subissons toujours le diktat des concessionnaires», se plaint Naïma, maman d'une petite fille ayant quitté la capitale pour pouvoir profiter de la nature et de la mer de cette wilaya côtière. «Tout au long des préparatifs de la saison estivale, les pouvoirs publics, en général, nous ont bombardé de leur déclaration disant que les citoyens pourront profiter de la plage gratuitement. Eh bien, sur le terrain, rien de tout cela. Nous sommes obligés de payer tous les services. Et cela crée une frustration chez nous, on a l'impression de se faire racketter de cette façon. L'avantage ici c'est la disponibilité de toilettes et de douches propres, et aussi la présence d'un poste de police et de policiers en tenue d'été : bermuda blanc, polo blanc à col bleu et baskets. Cela nous permet de passer une journée sans être tourmentés.» Renseignements pris, au niveau de la wilaya de Boumerdès, les concessions ont été prolongées pour 12 plages sur les 35 existantes, du fait que les gestionnaires de ces lieux obéissent au cahier des charges établi par la direction du Tourisme. Pour les autres, l'accès aux plages est gratuit, bien que les services soient payants, comme la location des parasols, tables, chaises et autres matériels de plage.


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