Le coup d'envoi de la saison estivale 2015 sera donné aujourd'hui à Alger. Seule nouveauté pour cette année : la suppression de la concession des plages. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Désormais, l'accès aux plages sera libre et gratuit. Au grand bonheur des estivants, plus de concession des plages aux exploitants privés. Longtemps squattées par des plagistes qui imposaient leur loi aux vacanciers notamment aux familles, les plages algéroises ont été enfin récupérées par la Wilaya. Ainsi, plusieurs EPIC ont été désignées pour gérer les lieux et installer des équipements (buvettes, douches, toilettes, tables, parasols, et autres accessoires). Une décision du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales qui vise à mettre fin à l'anarchie qui régnait dans les plages. Le wali d'Alger avait, d'ailleurs, assuré lors des sa visite des plages de l'Ouest algérois, début mai dernier, que l'accès à la plage et l'utilisation des équipements seront gratuits, conformément à une instruction du ministère de l'Intérieur. Chaque été, de nombreux estivants peinent à trouver une place sur une plage surtout dans la capitale et les grandes villes. Des plages souvent sous le diktat de jeunes plagistes qui conditionnaient l'accès avec la location d'un équipement (parasol, chaise, transat, table, ...). Pourtant, ces «exploitants» ne disposent d'aucune concession des lieux par l'Etat. Même les services de confort (douches, toilettes, ...) n'échappent pas à cette emprise. Les utilisateurs sont sommés de payer 20 dinars par personne. Décidés à mettre un terme à toutes les irrégularités dans les plages durant la saison estivale, les pouvoirs publics n'ont pas exclu les parkings. Selon le wali d'Alger, ces espaces seront gérés par l'EGCTU (Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain) et dont le tarif sera à 40 dinars la place. Jusqu'à la saison estivale dernière, tous les espaces adjacents aux plages étaient gérés par des jeunes n'ayant aucune autorisation, qui louaient des places pour le stationnement contre généralement 100 dinars. Toutes ces mesures prises par les pouvoirs publics doivent toutefois être accompagnées par l'offre de services de qualité dans les plages et la mise en place de conditions de sécurité adéquates.