C'est un partenariat basé sur quatre accords que la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) a conclu jeudi dernier avec son homologue française la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). Un accord de partenariat qui touche les domaines de la formation, l'ingénierie ferroviaire, le transport de voyageurs et le transport fret et logistique. A court et long terme, il verra aussi la création d'une société mixte dans la maintenance des équipements des voies ferrées en Algérie. L'accord signé en présence du premier responsable du département des transports algérien a été paraphé par les patrons des deux entreprises, M. Yacine Bendjaballah du côté algérien et M. Guillaume Pepy du côté français. Ainsi, et en matière de formation, la SNTF bénéficiera au titre de cet accord de «l'expertise et du savoir-faire de la société française à travers un plan de formation qui prévoit des stages de formation au profit des employés de la SNTF», alors que pour le volet ingénierie ferroviaire, les deux parties devraient participer, en commun, à des appels d'offres en Algérie. L'accord porte aussi sur le transfert du savoir-faire de la SNCF dans la réservation, la billettique, la valorisation des espaces voyageurs et la tarification. Concernant le transport fret et logistique, la SNTF et la SNCF se sont engagées à développer de nouvelles activités, comme le transport de voitures, de conteneurs, de minerais et de produits agroalimentaires. «Ce partenariat va aider la SNTF à se moderniser, mais cela nécessitera l'encouragement de la formation», a souligné M. Talai, qui a indiqué que la signature du protocole d'accord prévoit en outre la création d'une école spécialisée dans la formation de la main-d'œuvre ainsi que les formateurs basée à Annaba. Il est prévu aussi la création d'une société mixte dans le domaine de la maintenance des équipements des voies ferrées, a-t-on indiqué lors de cette cérémonie de signature. «Nous comptons sur ce protocole pour engager une collaboration durable entre nos deux groupes et monter ensemble des projets gagnant-gagnant. Nous amplifierons les échanges (...), nous avons aussi à apprendre de l'expérience algérienne», a indiqué, pour sa part, le responsable français. Récemment, le patron de la SNTF, M. Bendjaballah avait annoncé que l'année 2015 marquera la fin de l'utilisation de l'ancien matériel roulant, indiquant que 127 milliards de dinars, au total, devraient être investis pour moderniser le transport de passagers et de marchandises par train. Une partie de cette somme, précise-t-il, a déjà servi à acquérir un parc de 17 autorails de type Corail, destinés à relier les grandes métropoles «là où il y a une forte demande» de clientèle pour ce type de transport. Annonçant que les lignes ciblées en priorité sont celles reliant la capitale à Oran, Constantine, Béjaïa et Chlef, M. Bendjaballah a indiqué que les autres axes concernés rejoindront les villes de Biskra et Touggourt, mais également diverses autres agglomérations des Hauts-Plateaux et du Sud de l'Algérie.