Le président français, François Hollande, effectuera «très prochainement une visite en Algérie». C'est son ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius qui l'a annoncé hier à l'occasion d'une conférence de presse animée avec son homologue algérien Ramtane Lamamra à l'hôtel Aurassi. Pour le diplomate français, «François Hollande est en manque de l'Algérie». «A l'invitation de nos amis algériens, le président français envisage de venir prochainement car l'Algérie lui manque», a-t-il déclaré. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Le ministre des Affaires étrangères français, dont c'est la 6e visite en Algérie en tant que chef de la diplomatie française, n'a pas précisé la date, même si les milieux médiatiques ont avancé celle du 15 juin prochain. Pour rappel, en décembre 2012, François Hollande avait effectué une visite d'Etat en Algérie, accompagné d'une délégation de plus de 200 personnes, dont des hommes d'affaires. Cela étant, le ministre français des Affaires étrangères a saisi cette opportunité pour rappeler, selon lui, «l'importance des relations algéro-françaises» et c'est dans ce cadre qu'il a annoncé la venue «prochaine» de François Hollande en Algérie, sans pour autant en préciser la date». La conférence de presse animée par Ramtane Lamamra avait été précédée par la signature de quatre accords de partenariat économique relevant des secteurs industriel et de la formation. Ces accords ont été signés en marge de la réunion d'évaluation d'étape du Comité mixte économique algéro-français (Comefa), co-présidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, et celui des Transports, Amar Ghoul. Le premier accord concerne un pacte d'actionnaires pour la création d'une société mixte de production de gaz industriel. Cette joint-venture est constituée du groupe industriel public national des industries métallurgiques, IMetal, et le français Air Liquide, conformément à la règle 51/49% du capital régissant l'investissement étranger en Algérie. Le deuxième accord signé porte sur la création d'une société mixte entre l'Entreprise Métro d'Alger (EMA) et le groupe français Systra, qui sera chargée de l'engineering des transports urbains en Algérie. Le troisième accord concerne une prise de participation par la société française Otech dans le capital social de l'entreprise publique Irragris (filiale du groupe IMetal) spécialisée dans la fabrication de systèmes d'irrigations multiformes. Quant au quatrième document, il s'agit d'une convention de partenariat signée entre le ministère de l'Industrie et des Mines et l'école française Knowledge management (Skema) pour la création d'une école supérieure de management en Algérie. Par ailleurs, MM. Lamamra et Fabius ont signé deux accords relatifs aux statuts du Centre culturel algérien et de l'Ecole international algérienne à Paris. Lors de cette même conférence de presse, les deux ministres ont été interrogés sur les situations qui prévalent tant au Mali qu'en Libye. A ce titre, les deux conférenciers ont appelé, concernant le Mali, à la signature de l'accord de paix entre le gouvernement malien et les rebelles du nord, prévue vendredi prochain à Bamako. «Nous appelons de la façon la plus claire à la signature de l'accord dans l'intérêt de la paix au Mali et dans la région», a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, alors que son collègue Ramtane Lamamra, sur un ton rassurant, dira que «nous sommes confiants que ce processus sera un succès, et ne me demandez pas d'entrer dans les détails». Les deux ministres ont également appelé à une solution «politique à la crise libyenne». A. B.