Le bureau du Snapap de la wilaya de Constantine a tenu, hier, une conférence de presse concernant la grève ouverte des travailleurs de la Dauc et ce, depuis le 12 octobre, exigeant le départ du directeur, accusé par le syndicat «d'abus d'autorité en de propos obscènes tenus à l'endroit de ses administrés, sans raison». Abus soulignés par le secrétaire général du syndicat, Mellah Fouad alors que pour sa part, le secrétaire de wilaya du Snapap, Boureghda Amor dénonce plutôt l'action en justice menée par la Dauc. D'ailleurs, c'est aujourd'hui qu'il va y avoir une comparution pour déterminer la légalité de cette grève. «Forcément que la justice va tenter de trouver un vice de forme quant aux procédures à suivre pour déclencher une grève, pour nous, nous avons pris toutes les mesures qu'impose la loi, aussi bien les délais que le préavis de grève en lui-même. Ce qui est en revanche incompréhensif et inconcevable, c'est que cette administration n'a rien fait durant le préavis de grève pour trouver un terrain d'entente afin d'éviter, justement cet arrêt de travail que nous déplorons plus que toute autre autorité». Ce n'est pas tout, puisqu'il y aurait, selon le secrétaire de wilaya, un autre grief retenu contre les grévistes, notamment la légitimité de la section syndicale : «On reproche à cette section syndicale une certaine illégitimité du fait qu'elle n'a pas respecté son mandat de trois années, or, selon le règlement du Snapap, les bureaux du syndicat jouissent d'un mandat de cinq années, le directeur se trompe de syndicat, nous ne sommes pas l'UGTA et c'est tout dire d'une méconnaissance des règlements en la matière.» Toutefois, le chargé de l'organique du même syndicat dira pour sa part : «Nous sommes respectueux des lois et règlements du pays, en particulier les décisions de justice, nous allons entendre le verdict qui sera prononcé demain et selon la réponse, nous allons arrêter cette grève, pour voir la possibilité de la reprendre ultérieurement.» Pour sa part, le directeur de la Dauc, Mehdi Habib que nous avons contacté par téléphone, dira : «Je n'ai aucune animosité avec qui que ce soit, certes, je m'emporte avec mes agents, mais uniquement dans le cadre du travail», et d'ajouter «nous avons des dossiers d'une extrême importance qui nécessitent un traitement dans des délais bien précis, il se trouve que certains agents ne font pas ce travail, d'où des conséquences fâcheuses pour les personnes qui en ont besoin et c'est pour ces raisons que certaines de mes interventions sont assez dures, mais pas plus que cela».