Le ministre de la Communication considère comme clos le malheureux épisode de la fouille dont il a fait l'objet, samedi dernier, en début de soirée à l'aéroport d'Orly à Paris. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Hamid Grine qui s'exprimait, hier mardi, en marge d'une cérémonie d'hommage rendu par le quotidien El Moudjahid à certains de ses reporters-photographes à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse, n'a pas jugé opportun d'y revenir. Il a juste estimé que «l'affaire» est du ressort du ministère des Affaires étrangères qui fait ce qu'il faut entreprendre comme démarches. «Dès lors que le ministère des Affaires étrangères a communiqué sur l'événement, le ministère de la Communication ne dit plus un mot. Je n'ai aucun commentaire à faire sur cet événement», a-t-il dit. Et de préciser que dès que l'événement s'est produit, «un rapport circonstanciel a été adressé au ministère des Affaires étrangères et qui est en train de faire très convenablement son travail », D'abord en convoquant, le lendemain même du triste épisode, l'ambassadeur de France à Alger pour protester contre le traitement «inacceptable» dont a fait l'objet samedi le ministre de la Communication, pourtant détenteur d'un passeport diplomatique et d'un ordre de mission. Ceci avant que le Quai d'Orsay ne réagisse, avant-hier lundi, réitérant, par la voix de son porte-parole, l'attachement des autorités françaises à «faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères» et de «travailler avec le ministère de l'Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d'incident particulièrement regrettable ne se reproduise plus». Au sujet de la polémique autour de la baptisation de la nouvelle Maison de la presse de Tizi-Ouzou qu'il devra lui-même inaugurer, demain jeudi, le ministre de la Communication a été on ne peut plus clair. Cette enceinte, «la plus belle de toutes celles existant à l'échelle nationale», selon lui, portera bel et bien le nom du défunt journaliste Malek Aït-Aoudia, un «grand journaliste qui a fait beaucoup pour l'image de l'Algérie». Une démarche «unilatérale», reproche l'association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi-Ouzou qui dénonce cette «politique du fait accompli» du premier responsable du secteur de la communication. Pour Grine, par son talent reconnu, le nom du défunt journaliste Malek Aït-Aoudia «mérite d'être porté par une institution de la presse». Et de se ressaisir aussitôt estimant que «le plus important n'était pas dans la baptisation» de cette structure, puisqu'il s'agira de discuter avec les «professionnels locaux du métier en lui-même, en ce qu'il exige comme «éthique, déontologie et vertu». Ladite association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Tizi-Ouzou, tout en précisant que sa contestation «n'a rien contre notre défunt confrère Malek Aït Aoudia», soutient que ce projet de Maison de la presse dans la ville des Genêts «a été depuis plus de vingt ans un des vœux les plus chers aux journalistes lâchement assassinés», proposant, ainsi de la baptiser au nom des «Martyrs de la presse».