Procédant jeudi dernier, à l'inauguration de la Maison de la presse de Tizi-Ouzou suivie de la baptisation du même édifice du nom du journaliste Malek Aït Aoudia récemment décédé, suite à une longue maladie, en présence des autorités locales et de la famille du défunt, le ministre de la Communication, Hamid Grine, est revenu sur la polémique suscitée par son initiative et a promis, en outre, de rendre hommage aux autres journalistes assassinés, à l'instar de Allaoua Aït Mébarek et d'autres journalistes originaires de la région. «Je souhaiterais qu'un édifice porte le nom de Allaoua Aït Mébarek», dira-t-il en réponse à une interpellation dans ce sens. Il ajoute : «Nous trouverons des formules pour rendre hommage à ces journalistes qui sont morts pour la liberté d'expression». Dans une cérémonie organisée au siège de la wilaya de Tizi-Ouzou, le ministre est revenu sur la controverse suscitée par son initiative devant les journalistes venus en masse dans la salle de réunion de l'exécutif de la wilaya après avoir organisé sur le site de l'édifice inauguré quelque temps auparavant, un sit-in pour protester comme ils l'ont fait à travers une déclaration, rendue publique au courant de la semaine dernière, où ils ont dénoncé «la décision unilatérale du ministre». Tout en justifiant sa décision de donner le nom du journaliste Malek Aït Aoudia à la Maison de la presse de Tizi-Ouzou par le mérite de ce dernier, qui selon lui, a défendu l'image de l'Algérie, à l'international, à travers ses reportages diffusés sur des télévisions étrangères, le ministre n'a pas caché son irritation devant certains termes contenus dans la déclaration des journalistes. Hamid Grine se défend d'être fermé au dialogue et à la concertation comme il le lui a été reproché. «On ne peut pas revenir sur la décision d'autant plus que la famille Aït Aoudia en a été informée», affirmant que s'il avait été informé auparavant (avant la mort de Malek Aoudia et de la décision prise de baptiser l'édifice en son nom) des doléances de l'association, il se serait volontiers prêté au dialogue. Interrogé sur d'autres sujets relevant de son secteur et qui suscitent débat et controverse, à savoir la fermeture d'El Watan TV et la publicité étatique distribuée par l'Anep, Hamid Grine a réitéré ses précédentes déclarations. « Le dossier d'El Watan TV est clos. Si l'une des chaînes privées existantes porte atteinte aux institutions de la République, je n'aurais aucun état d'âme pour la fermer.» S'agissant de la publicité publique dispatchée par l'Anep dont «les recettes publicitaires ont baissé de 60%», le ministre affirme que le choix du support est de l'initiative de l'annonceur public.