L'austérité qui ne dit pas son nom a contraint le Sila à une baisse de 50% de son budget qui s'élève cette année à 91 millions de dinars. Cette 20e édition se tiendra sous le slogan «Vingt ans à la page». Le Salon international du livre d'Alger (Sila) ouvrira ses portes au public ce jeudi. Cette 20e édition du Salon se tiendra sous le slogan «20 ans à la page», pour un événement qui veut être toujours à la page et qui voit pour la première fois l'ouverture d'un espace dédié au livre électronique et qui accueillera, notamment des rencontres-débats sur les enjeux et les perspectives de l'édition numérique et du livre électronique. 47 pays et un millier d'exposants (maisons d'édition, instituts algériens et étrangers...) participeront à cette édition 2015 dont la France est l'invité d'honneur et qui se déroulera jusqu'au 7 novembre au Palais des expositions de la Safex aux Pins-Maritimes. M. Hamidou Messaoudi, commissaire du Sila, a animé hier dimanche à la salle de conférences de la Safex une conférence de presse dans laquelle il a donné une idée des principales activités prévues au 20e Sila. Ainsi, plus de 54% des participants sont algériens. La priorité est donnée aux nouveautés ainsi qu'aux livres scientifiques et universitaires. Les exposants étrangers seront limités à 200 exemplaires par livre (titre), contrairement aux Algériens qui n'ont pas de limitation. La littérature amazighe sera présente en force (en témoigne l'affiche en tifinagh). Les organisateurs ont prévu un espace qui sera réservé aux enfants. A cause de la baisse du budget du Sila , il n'y aura pas de stand de la bande dessinée (il sera remplacé par un stand sur le livre numérique installé en partenariat avec Algérie Télécom). Parmi les nouveautés du Sila, figure aussi le prix Assia-Djebar dont le jury constitué de 11 membres est présidé par l'écrivain Merzak Bagtache et qui sera remis le 4 novembre. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, avait déja souligné, lors de l'installation du jury, l'importance de ce prix qui constitue une occasion pour «promouvoir la production littéraire, inciter les éditeurs à mettre sur le marché des œuvres de qualité et créer une dynamique sur le marché du livre». M. Mihoubi a précisé que le prix qui porte le nom de l'écrivaine de renommée mondiale Assia Djebar est financé par deux éditeurs publics, l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) et l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag) et qu'il se veut un hommage à l'écrivaine disparue. Pour Hamid Grine, ministre de la Communication, ce prix professionnel vise notamment à promouvoir la production littéraire et à ancrer «la culture du mérite» pour concourir à la création d'un esprit compétitif. Le prix Assia Djebar récompense des œuvres écrites en langues arabe, amazighe et française. Le montant du prix pour les trois langues est de 1 million de dinars pour chaque catégorie.