La 7e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (FITB) a été ouverte officiellement dans la soirée de jeudi par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, au Théâtre régional de Béjaïa. Il faut signaler que c'est la première fois que cet important événement international consacré au 4e art enregistre la présence d'un ministre de la Culture ou d'un autre membre du gouvernement. «Ce festival international du 4e art est devenu un repère pour les meilleures troupes théâtrales au niveau mondial» s'est félicité, Azzedine Mihoubi, à l'ouverture du FITB avant de rendre un vibrant hommage à Azzedine Medjoubi, pour tout ce qu'il a «apporté à la promotion de notre culture en général et au 4e art en particulier», a-t-il indiqué. Le ministre de la Culture s'est également rendu à la Casbah où le directeur de la culture de wilaya, à travers un exposé, lui a présenté les sites historique et archéologique de la région dont certains sont en cours de restauration. Azzedine Mihoubi s'est engagé à la restauration de tous ces monuments historiques et archéologiques. S'exprimant en marge du FITB, austérité oblige, le ministre a annoncé la diminution du nombre de festivals organisés annuellement à travers le territoire national estimé à près de 70 manifestations. «On va maintenir uniquement les festivals qui contribuent réellement à la promotion de la culture dans notre pays que ce soit dans le domaine du cinéma, de la littérature, du théâtre ou de la musique. Le vrai défi est de réussir à réaliser les meilleures choses avec peu d'argent. Quand on octroie d'énormes sommes, sans aucun contrôle, c'est très facile. On va donc encourager le professionnalisme dans tous les domaines avec le souci d'une meilleure transparence. A l'avenir, on ne financera que les rencontres avec un intérêt certain pour la culture en général», a fait savoir Azzedine Mihoubi. Par ailleurs, l'ouverture de cette 7e édition du FITB a été marquée par un spectacle de rue coloré et rythmé depuis la Maison de la culture jusqu'au TRB. Au programme également, un spectacle de chorégraphie exécuté par une équipe d'une cinquantaine de jeunes danseurs de Béjaïa, mis en scène et dirigé durant trois mois par le grand chorégraphe, El Hadi Cherifa, ancien directeur du Ballet national. Un des huit tableaux chorégraphiques a constitué un hommage à Azzedine Medjoubi (qui avait dirigé le TRB), assassiné il y a une vingtaine d'années par les hordes islamistes. L'un de ses fils, Kheireddine Medjoubi a fait partie des trois musiciens ayant participé à l'ouverture du FITB dont le baisser de rideau est programmé pour le 4 novembre avec la participation de 17 pays avec l'Algérie. Pas moins de 150 représentations artistiques ventilées à travers 21 espaces de spectacles sont prévues à l'occasion de cette 7e édition du FITB.