Tous les moyens étaient mis en œuvre par les pouvoirs publics pour le Salon national de la microentreprise intervenant dans le domaine culturel qui se tient depuis hier dans la grande salle des spectacles Ahmed-Bey et qui s'étalera jusqu'à novembre. Pour cette édition, les organisateurs ont voulu faire de cet événement une référence en la matière en prévoyant pas moins de cinq conférences et quelques quatre autres tables rondes en plus de visites guidées à travers les universités de Constantine, car c'est l'élite qui est ciblée, les étudiants en premier lieu. La présence de la Maison de l'entrepreneuriat, dispositif institué depuis plusieurs années déjà par l'université de Constantine et qui a pour mission d'accompagner les étudiants pour leur inculquer l'esprit entrepreneurial et partant, les mettre sur orbite pour créer leur propre entreprise à la faveur de formations spécifiques, prodiguées régulièrement durant leur cursus universitaire, en est l'exemple. Aussi, d'autres institutions ne sont pas en reste puisque, l'Ansej, et l'Angem tenteront d'apporter toute l'aide nécessaire en termes d'informations, aux étudiants, venus nombreux s'enquérir des nouvelles dispositions pour la création d'entreprise. Les stands qui s'y trouvaient offraient aux visiteurs toute une panoplie des prouesses de certains jeunes entrepreneurs, leurs savoir-faire, ingéniosité et sens de la créativité qui n'ont pas laissé de marbre les responsables qui découvraient tant de génie. Et c'est d'ailleurs à ce sujet que le wali dans l'une de ses déclarations dira : «Il y a de la pâte, nous n'en disconvenons pas et avec les efforts des pouvoirs publics pour faciliter la création de ces microentreprises, nous étions convaincus des résultats, mieux encore, avec les nouvelles dispositions du code des marchés, la commande publique prévoit à hauteur de 20%, l'implication de ces jeunes entreprises, le but étant de les stimuler davantage. A Constantine, nous avons ouvert la voix à plusieurs d'entre elles et les résultats sont encourageants, tant pour l'Etat que pour les jeunes entrepreneurs.» Toutefois, tient à rassurer le premier responsable de la wilaya, «il ne faut pas aussi que ces jeunes entrepreneurs attendent uniquement la commande publique, l'esprit entrepreneurial doit les inciter à décrocher des marchés, ailleurs que dans la sphère publique, car, il en existe et à grande échelle». Pour sa part, le directeur général de l'Ansej, Mourad Zemali, conscient du déficit de plus d'un million d'entreprises à travers le territoire national, dira : «Il est claire qu'en dépit de toutes ces facilitations, le déficit reste énorme et quand bien même il existe plusieurs dispositifs pour la création d'entreprises, nous continuons à œuvrer dans ce sens pour attirer un maximum de jeunes, notamment chez l'élite où les possibilités sont énormes. Il demeure toutefois que le manque de communication concernant ces dispositifs qui suscitent quelques appréhensions est patent, mais ce Salon est au même titre que les précédents ou ceux à venir, sont là pour se rapprocher de nos jeunes, et partant les inciter à participer pleinement au redressement économique du pays. Malgré toutes ces bonnes volontés, nous avons noté une présence très timide, car, sitôt la délégation du wali partie, l'espace prévu pour cet évènement s'est pratiquement vidé. Autant dire qu'il y a beaucoup à faire dans un domaine où la confiance continue de faire défaut.